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Deux membres présumés d'ETA arrêtés en France

Deux personnes ont été interpellées, par hasard, non loin de Dijon. Une information confirmée par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ Vincent West)

Pour le moment, les deux personnes interpellées sont de "présumés" etarras. Mais Michèle Alliot-Marie, à travers un communiqué, s'est avancée dans cette hypothèse en confirmant que deux "membres de l'organisation terroriste basque ETA, dont un responsable de son appareil militaire, Asier Eceiza Ayerra" avaient été arrêtées.

L'interpellation s'est d'ailleurs déroulée par hasard, près de Dijon, hier vers 17h30 au cours d'une banale opération de sécurité routière, à la suite d'un "accident de circulation" avec "délit de fuite" dans lequel était impliqué le véhicule des deux membres
présumés d'ETA. Le véhicule s'est avéré être une voiture précédemment volée dans le département de la Drôme, et une arme a été découverte dans son coffre.

MAM a également souligné que "Asier Ecierza Ayerra, activement recherché, fait partie des six activistes figurant sur les affiches de diffusion élaborées en début d'année".
_ Il serait même, selon la radio nationale espagnole (RNE), recherché en
tant qu'adjoint présumé de Txeroki, le chef de l'appareil militaire
de l'ETA.

Quant à la femme arrêtée avec lui, elle serait toujours d'après la RNE Olga Gomez
Arambinez, membre présumée du commando "Biscaye", récemment
démantelé en Espagne. Elle aurait participé fin 2007 à la filature
d'un conseiller municipal socialiste basque, Benjamin Atuxta, qu'ETA
projetait d'enlever et d'assassiner.

Ce projet, ainsi que des menaces contre un juge antiterroriste
et la préparation d'un grand attentat, ont été révélé après
l'interrogatoire du chef présumé du commando "Biscaye" Arkaitz
Goikoetxea, interpellé mardi. Ce dernier a été arrêté avec neuf autres membres du
commando, considéré comme un des plus actifs d'ETA ces derniers
mois. Un coup sévère porté à l'organisation armée par les autorités
espagnoles.

Le couple a été placé en garde à vue à la brigade de gendarmerie
de Mirebeau-sur-Bèze et devrait être transféré à Paris. Les services antiterroristes de la police ont été saisies, de même que la section antiterroriste du parquet de Paris.

Les forces de sécurité espagnoles ont par ailleurs annoncé
hier la découverture au Pays Basque d'une nouvelle cache,
attribuée à ETA, contenant des explosifs.

Matteu Maestracci et Edwige Coupez avec agences

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