Violences à Dijon : des manifestants opposés à la visite de Marine Le Pen dispersés par les forces de l'ordre

Article rédigé par Louis San, Pierre Godon - Alice Galopin
France Télévisions
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Des policiers surveillent une opération de nettoyage de rue dans le quartier des Grésilles à Dijon (Côte-d'Or), le 16 juin 2020. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Plus tôt, le maire PS de la ville, François Rebsamen, avait affirmé que la députée n'était "pas la bienvenue à Dijon".

Ce qu'il faut savoir

Après quatre soirées consécutives de troubles dans le quartier sensible des Grésilles, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, s'est rendue, mardi 16 juin, à Dijon (Côte-d'Or), pour y tenir une conférence de presse. Des pétards ont été lancés par des manifestants opposés à cette visite, qui ont été dispersés avec des tirs de lacrymogènes par les forces de l'ordre, rapporte Le Bien public. Plus tôt, le maire PS de la ville, François Rebsamen, avait affirmé que la députée n'était "pas la bienvenue à Dijon"Suivez la situation dans notre direct.

 Laurent Nuñez annonce un dispositif "renforcé". Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, en visite à Dijon mardi, a annoncé que, "ce soir, il y aura[it] à Dijon deux unités de forces mobiles qui ser[aien]t présentes sur le terrain, c'est-à-dire près de 150 fonctionnaires ou militaires de la gendarmerie, plus les effectifs locaux, qui seront sur le terrain pour assurer la sécurisation".

"Notre réponse sera extrêmement ferme." Se disant "très fier des actions des forces de l'ordre" depuis le début des violences, Laurent Nuñez a défendu ses troupes, qui ont jusqu'ici procédé à peu d'interpellations. Il a dit "ne pas douter" que les investigations donneraient lieu à d'autres arrestations, à des poursuites et à des "peines sévères".

 Quatre interpellations. Lundi soir, vers 20h30, 60 gendarmes mobiles, une quarantaine de CRS et des renforts de la brigade anticriminalité (BAC), ainsi que du Raid, sont intervenus afin de mettre fin aux violences. L'intervention s'est terminée vers 22 heures, ne laissant que quelques carcasses calcinées de poubelles et de véhicules dans le quartier redevenu calme. Quatre personnes ont été interpellées, selon la préfecture.

 Violences entre deux bandes rivales. Ces tensions font suite à des expéditions punitives menées ce week-end par des membres de la communauté tchétchène. Le premier face-à-face a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, place de la République, en plein centre-ville. "Ce n'est pas la guerre, mais ce sont des événements graves, un peu inédits pour Dijon", a expliqué Eric Mathais, le procureur de la République de Dijon, sur France Bleu Bourgogne.

Un automobiliste et des journalistes de France 3 agressés. Selon la préfecture, une équipe de journalistes de France 3 "a été prise à partie et son véhicule caillassé" et un conducteur a été "agressé et son véhicule projeté contre un barricade enflammée", selon la préfecture. Le directeur de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a dit sur Twitter avoir porté plainte au nom de France Télévisions.