Procès Daval : la famille d'Alexia Daval sera finalement entendue mercredi matin

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
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La famille d'Alexia Daval, dont ses parents, au procès de Jonathann Daval, le 16 novembre 2020 devant la cour d'assises de la Haute-Saône, à Vesoul.  (VALENTIN PASQUIER / FRANCE TELEVISIONS)

La famille de la jeune femme sera appelée à la barre mercredi matin, face à Jonathann Daval. Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia, est déterminée à lui demander "le pourquoi de cette horreur".

Ce qu'il faut savoir

Une audition éprouvante pour le public. Le médecin légiste qui a effectué l'autopsie d'Alexia Daval s'est présenté à la barre, mardi 17 novembre, au deuxième jour du procès de Jonathann Daval devant les assises de la Haute-Saône. Les coups portés au visage et à la tête de la victime ont été "d'une particulière violence", a notamment déclaré Antoine Tracqui, mais c'est l'asphyxie qui a provoqué la mort. Il a en revanche refusé de tirer de ces observations des conclusions sur "l'intention" de l'accusé. 

Lors de cette audition et pendant la projection des images du cadavre d'Alexia Daval, son époux s'est régulièrement bouché les oreilles et recroquevillé dans le box où il comparaît. Suivez notre direct.

La famille d'Alexia entendue mercredi matin. Mardi après-midi, Jonathann Daval devait faire face à la famille de la victime – Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia Daval, ainsi que sa sœur et son beau-frère, Stéphanie et Grégory Gay. Les expertises ayant occupé les débats aujourd'hui, notamment pour explorer la thèse de l'empoisonnement défendue par les parties civiles, la famille d'Alexia sera finalement entendue demain matin, a appris notre journaliste auprès de leur avocat. 

 Isabelle Fouillot veut lui "poser des questions". "Je sais que c'est une journée très importante, que c'est le jour ou jamais où je vais pouvoir lui parler" et lui dire "ce que j'ai sur le cœur", a déclaré Isabelle Fouillot en arrivant au tribunal, mardi. "Je vais lui poser des questions, je vais lui demander le pourquoi, pourquoi toute cette horreur ? Dans nos sociétés, on divorce quand ça ne va pas (...) On ne fait pas un massacre comme ça", a-t-elle estimé, très émue. Le rôle de la mère d'Alexia Daval a été "déterminant" lors de cette instruction : "A chaque fois qu'elle a rencontré [Jonathann], il s'est passé quelque chose", avait souligné son avocat, Gilles-Jean Portejoie. Elle avait ainsi arraché de nouveaux aveux et fait craquer Jonathann Daval lors d'une audition.

 La matinée consacrée aux experts. Auparavant, la matinée était consacrée à l'audition d'experts, dont celles du médecin-légiste qui a autopsié le corps d'Alexia Daval. L'occasion pour les parties civiles de continuer à déployer les thèses qu'elles distillent depuis plusieurs jours dans les médias et, depuis lundi, aux jurés : selon elles, Jonathann a cherché à empoisonner sa femme en lui administrant, sur une longue période et à son insu, des médicaments. Et selon ses proches, il l'aurait également violée après son décès, comme ils l'ont avancé lundi. Aucun de ces éléments n'a toutefois été validé par l'enquête, qui n'a retenu que des faits de meurtre sur conjoint, sans préméditation. Interrogé, mardi matin, le médecin légiste a indiqué qu'il n'avait "pas de preuve" d'un viol qui aurait eu lieu après la mort d'Alexia Daval.

Jonathann Daval "se cache". La mère d’Alexia Daval, Isabelle Fouillot, explique être sortie de la salle pendant le rapport du légiste, mardi matin. "Ma fille c'est un être humain, pas un bout de viande". Selon elle, Jonathann Daval "se cache". "Il n'affronte pas nos regards, il est dans une totale absence d'émotion", ajoute Grégory Gay, le beau-frère d'Alexia. 

 Jonathann Daval confirme être le seul impliqué dans la mort de sa femme. Il souffle un "oui" dans le micro. Il est un peu plus de 11h30, lundi, quand Jonathann Daval confirme qu'il est le "seul impliqué" dans la mort de son épouse Alexia. Son procès pour "meurtre par conjoint" commence tout juste et cette première et courte réponse donne le ton. Après ses nombreux mensonges et revirements pendant l'enquête, l'accusé de 36 ans reconnaît que c'est bien lui qui a tué sa femme cette nuit du 27 au 28 octobre 2017 dans leur pavillon de Gray, avant de transporter son corps dans le bois d'Esmoulins et d'y mettre le feu. Les photos du corps supplicié d'Alexia ont été projetées en fin de journée dans la salle d'audience.