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Procès Nordahl Lelandais : l'accusé nie toute atteinte sexuelle sur Maëlys, mais reconnaît de nouveau l'agression sexuelle sur sa filleule

Le procès aux assises de Nordahl Lelandais abordait le volet des agressions sexuelles de deux petites-cousines, avec le témoignage des parents d'une des victimes. Les faits concernant la deuxième petite-cousine doivent être examinés lundi.

 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Nordahl Lelandais lors de son procès à Grenoble (Isère), le 4 février 2022.  (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

En procès devant les assises de l'Isère, à Grenoble, pour le meurtre de Maëlys, Nordahl Lelandais a nié "solennellement" toute atteinte sexuelle sur la fillette, vendredi 4 février. Il a campé sur ses déclarations alors que des interrogations persistent sur ce qui l'a conduit à porter les coups fatals à l'enfant. "Je sais que la famille De Araujo se demande si j'ai fait ça sur leur fille, je le dis solennellement, je ne l'ai pas fait sur leur fille", a déclaré l'ancien maître-chien de 38 ans.

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Outre l'enlèvement et le meurtre de Maëlys, Nordahl Lelandais est également jugé pour les agressions sexuelles de deux petites-cousines, sa filleule âgée de 4 ans et une autre de 6 ans, en juillet et août 2017. Dans ce volet du dossier, il est accusé d'avoir caressé le sexe de la première alors que celle-ci dormait, seule dans une chambre. Puis d'avoir reproduit ces mêmes gestes, dans les mêmes circonstances quelques semaines plus tard, sur une autre petite-cousine âgée de 6 ans. Ces attouchements remontent à juillet et août 2017, soit l'été de la disparition de Maëlys.

"Pourquoi il a fait ça ?" s'interroge la mère d'une victime

Ils ont été découverts lorsque les enquêteurs ont mis la main sur deux vidéos qu'il aurait tournées lui-même avec un téléphone. "Je reconnais les faits que j'ai commis sur ma filleule, que j'aime, que j'ai beaucoup aimée", a déclaré l'accusé, interrogé sur les faits concernant la première petite-cousine. "Je l'ai fait lorsqu'elle dormait parce que je suis incapable de le faire sur une petite fille éveillée." Les parents de la victime ont exprimé "dégoût et colère" à la barre. "Pourquoi il a fait ça ? Est-ce qu'il a déjà fait ça sur d'autres enfants ? (...) Depuis quand a-t-il cette attirance ?" s'est interrogée la mère. "Je ne l'appelle plus mon cousin, je l'appelle NL", renchérit son conjoint, évoquant une "trahison".

Le couple, qui vit dans le sud de la France, relate à la barre le choc qu'il subit lorsqu'il reconnaît sur une des vidéos "les draps Reine des neiges" de leur fille et comprend qu'elle est l'une des victimes. Les parents deviendront par la suite "experts en mensonges pour protéger" leur enfant. Le parrain a été déclaré "parti à l'étranger sur un coup de tête et sans laisser d'adresse". Aujourd'hui âgée de 8 ans, l'enfant n'a été mise au courant qu'il y a "trois semaines" pour éviter qu'elle n'entende parler du procès par des voies détournées.

De nombreuses zones d'ombre entourent encore la mort de Maëlys. L'accusé a reconnu l'avoir "involontairement" tuée en lui portant des coups très violents au visage, avant de dissimuler son corps dans la montagne. La question de possibles tendances à la pédophilie de l'accusé est au cœur du procès de l'ancien maître-chien. "Ces agressions sexuelles ont été commises, même si Nordahl Lelandais est présumé innocent, pour l'une d'entre elles, six semaines avant les faits concernant Maëlys, l'autre une semaine pile avant les faits concernant Maëlys", avait auparavant relevé l'avocate des parents des deux petites-cousines, Caroline Rémond.

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