Affaire Steve : l'exécutif rejette la faute sur la mairie de Nantes
La disparition de Steve Maia Caniço est une affaire très sensible pour le gouvernement. À tel point qu'Edouard Philippe a pris la parole sur le perron de Matignon. À ses côtés, le ministre de l'Intérieur apparaît fragilisé. Ce dernier a annoncé la saisie de l'inspection générale de l'administration.
Mardi 30 juillet, après deux heures d'entretien, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur apparaissent côte à côte sur le perron de Matignon, mais seul Edouard Philippe prend la parole pour dévoiler le rapport de l'inspection générale de la police nationale. "Je cite, 'il ne peut être établi de lien entre l'intervention des forces de police et la disparition de monsieur Steve Maia Caniço'. L'enchaînement des faits reste confus. Je ne peux évidemment pas m'en satisfaire. C'est pourquoi j'ai décidé, aujourd'hui, de saisir l'inspection générale de l'administration pour aller plus loin et comprendre les conditions d'organisation de l'événement par les pouvoirs publics", explique le Premier ministre".
La maire de Nantes réplique
Le rapport dédouane donc la police et charge la préfecture et la mairie responsable de l'organisation de cette soirée qui a coûté la vie au jeune homme de 24 ans. Mardi 30 juillet au soir, la maire de Nantes (Loire-Atlantique), Johanna Rolland, se défend. "Je constate qu'après cinq semaines d'enquête, l'IGPN n'est toujours pas en mesure de dire ce qui s'est passé dans la nuit du 21 au 22 juin dernier sur le quai Wilson à Nantes. C'est pour le moins troublant et inquiétant". Fragilisé depuis plusieurs mois, le ministre de l'Intérieur est mis en cause par de nombreux députés de l'opposition.
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