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Mort de Steve Maia Caniço : critiquée après son rapport, la "police des polices" assure que l'enquête n'est pas terminée

L'Inspection générale de la police nationale explique, dans un entretien à "Libération", continuer à travailler sur la mort dSteve Maia Caniço dans le cadre de la procédure judiciaire.

Article rédigé par franceinfo
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Brigitte Jullien, la directrice de l'IGPN, au ministère de l'Intérieur à Paris, le 13 juin 2019.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Une semaine après, les justifications. Dans une interview publiée dans Libération, dimanche 4 août, la directrice de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), Brigitte Jullien, et le chef de l'unité de coordination des enquêtes, David Chantreux, s'expriment sur les conclusions de l'enquête à propos de l'opération de police menée le soir de la mort de Steve Maia Caniço à Nantes (Loire-Atlantique). Comme elle l'a fait dans L'Obs, samedi, la patronne de l'IGPN se défend d'avoir couvert ses pairs. "Nous n'avons jamais eu la volonté de blanchir qui que ce soit", insiste David Chantreux.

Rendu public mardi dernier par le Premier ministre, Edouard Philippe, le rapport de l'enquête administrative indique que, selon "les éléments connus au moment de sa rédaction", "il ne peut être établi de lien entre l'intervention des forces de police et la disparition de Steve Maia Caniço". Ce document suscite depuis de vives critiques et interrogations, tant chez l'avocate de la famille du jeune homme que chez des responsables politiques ou des participants à cette soirée, aucun n'ayant été auditionné dans cette procédure.

Mais les deux responsables de l'IGPN interrogés dans Libération restent sur leur ligne, justifiant un usage légitime de la force "en réaction à des jets de projectiles", comme le précise Brigitte Jullien. La directrice de l'IGPN ajoute d'ailleurs ne pas porter de "jugement sur les consignes de la préfecture d'aller éteindre la musique à 4 heures du matin".

La procédure judiciaire toujours en cours

Dans l'entretien, les deux responsables de l'IGPN insistent surtout sur les limites qu'implique une enquête administrative contrairement à une procédure judiciaire. "Cela veut dire qu'on doit faire ce qu'on peut avec les moyens dont on dispose dans le cadre d'une enquête administrative. Et ce ne sont pas des moyens de police judiciaire : ce sont les mêmes moyens que n'importe quelle autre administration", a précisé le chef de l'unité de coordination des enquêtes. Il est par exemple impossible pour l'IGPN d'accéder aux procès-verbaux de plainte ou de convoquer des tiers. "Mardi, on a donc rendu les conclusions d'une enquête administrative, qui est circonscrite, et qui au regard de l'ampleur de l'affaire et de la gravité des faits, ne peut pas répondre en trois semaines à la question posée."

L'IGPN travaille donc toujours sur la mort de Steve Maia Caniço, mais dans le cadre de la procédure judiciaire. "Elle (l'enquête administrative) n'est qu'une réponse provisoire au déroulé des événements. L'enquête judiciaire, par des perquisitions, des interrogatoires, des auditions de témoins, des réquisitions sur la vidéosurveillance, ­reviendra sur tout cela et le précisera le plus possible."

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