Disparues de Perpignan : la dernière lettre de Francisco Benitez dévoilée
TF1 a retrouvé le document laissé par le légionnaire, dans lequel il explique que "son optimisme a cessé d'exister".
"Je vous demande svp de ne pas me juger, mais je suis au bout de mes forces". L'ancien légionnaire espagnol Francisco Benitez, dont la femme et la fille sont portées disparues depuis la mi-juillet, a laissé une lettre avant de se suicider. Le site My TF1 News publie le contenu de ce document, vendredi 9 août, et joint à l'article une photo du texte, imprimé sur une page A4.
"Mon colonel, mes amis, commence Francisco Benitez, depuis plus de trois semaines, ma fille Allison et sa mère ont disparu d'une façon inquiétante (...) Pour l'instant, le travail de la police ne donne rien". "Le plus dur, c'est comme d'habitude d'écouter certaines critiques des abrutis sans savoir rien de ma vie privée", écrit-il. Sans clamer son innocence clairement, il explique : "Je me sens abattu et sans forces, puisque ces trois semaines ont été très dures à tenir".
"Trois semaines c'est trop"
"Je tiens à vous remercier mon colonel pour le soutien que vous avez voulu m'apporter", poursuit-il, dans un français approximatif. "Mais mon optimisme a cessé d'exister puisque nous savons que trois semaines c'est trop dans ces cas pareils, et vu les circonstances". Puis, Francisco Benitez parle du geste qu'il s'apprête à commettre. "Je vous demande svp de ne pas me juger, mais je suis au bout de mes forces. Souvenez-vous tout simplement du Benitez que vous connaissez".
Cet homme âgé de 50 ans transmet ensuite les coordonnées téléphoniques de son frère, demande "d'être incinéré à Perpignan" et signe : "Respectueusement : adc Benitez", l'acronyme "adc" signifiant "adjudant-chef".
Même si les proches d'Allison et Marie-Josée Benitez veulent garder espoir, pour les enquêteurs, la piste criminelle ne fait quasiment plus aucun doute. L'image du légionnaire, témoin numéro un dans la disparition de sa fille et de sa femme, a été troublée encore davantage avec la révélation qu'il avait une maîtresse de l'autre côté de la frontière et que son dernier coup de fil avait été pour elle.
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