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Bobigny : dix-neuf personnes en garde à vue après l'intrusion de Génération identitaire à la CAF

Les militants du mouvement d'ultradroite ont déployé une banderole : "De l'argent pour les Français. Pas pour les étrangers !"

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des membres de "Génération identitaire" manifestent à Paris, le 28 mai 2016. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue, vendredi 29 mars, en Seine-Saint-Denis après l'intrusion de militants du mouvement d'ultradroite Génération identitaire au siège départemental de la Caisse d'allocations familiales (CAF) à Bobigny, a indiqué le parquet à l'AFP. 

Vendredi matin, une banderole au slogan anti-étrangers a été déployée depuis le toit du bâtiment administratif avec l'inscription : "De l'argent pour les Français. Pas pour les étrangers !" Les 17 hommes et deux femmes sont soupçonnés de "participation à un attroupement malgré sommation de se disperser", a précisé le parquet à l'AFP.

La CAF annonce son intention de porer plainte

Entre 7 heures et midi, "19 activistes d'extrême droite ont occupé les toits de la CAF" à Bobigny, a pour sa part indiqué Bérénice Galey, directrice des prestations et du service à l'allocataire à la CAF de Seine-Saint-Denis. La banderole a ensuite été retirée et les militants délogés par la police qui avait bouclé le quartier, entraînant la fermeture de l'établissement au public.

La CAF a annoncé son intention de porter plainte. "Cette action porte atteinte au fonctionnement du service public, mais également à ses valeurs", a regretté dans un communiqué Tahar Belmounès, directeur général de la CAF 93. 

"Par cette action symbolique, Génération identitaire réclame la suppression de toutes les aides sociales aux étrangers extra-européens", affirme le mouvement sur son site internet. Selon ce groupuscule, le versement des allocations familiales "crée un appel d'air massif, qui pousse des millions d'extra-Européens à venir profiter de la générosité de notre système social".

Plusieurs élus et organisations ont appelé vendredi à la dissolution de ce mouvement, comme Stéphane Troussel, président du département de Seine-Saint-Denis. 

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