École catholique fermée dans le Cher : "Il ne faut pas non plus qu'on se projette en justicier", selon l'archevêque de Bourges
Armand Maillard, archevêque de Bourges, a appelé, samedi, à de la retenue à la suite de la fermeture d'une école catholique à Presly dans le Cher pour des soupçons de maltraitance et d'agressions sexuelles.
L'archevêque de Bourges Armand Maillard s'est dit surpris de l'affaire qui touche l'institution catholique Angelus à Presly, près de Vierzon, dans le Cher, selon les propos recueillis par France Bleu Berry, samedi 3 juin.
Une enquête judiciaire a été ouverte, vendredi, en raison de soupçons de maltraitance d'élèves et d'agressions sexuelles dans une école catholique hors contrat du Cher. L'institution catholique Angelus a été fermée par arrêté préfectoral jusqu'aux vacances d'été. L'archevêque de Bourges refuse de condamner les faits présumés et le directeur de cette école.
Entre émotion et mise en garde
"Je suis quand même ému et déçu parce que cela touche à une école. Cela veut dire que des enfants, des jeunes et des familles sont concernés, regrette Armand Maillard. Pour autant, il ne faut pas non plus qu'on se projette en justicier avant que l'enquête n'ait pu avoir lieu. Je suis prêt à tout, si c'est fondé", affirme l'archevêque de Bourges.
Après avoir entendu une soixantaine d'enfants, le procureur de la République de Bourges a évoqué des violences, des privations de repas, des punitions à caractère corporel et des soupçons d'infractions de nature sexuelle. "Alors tout de suite, le gros mot 'agressions sexuelles', très lourd dans le climat actuel dès qu'on parle des prêtres. Je ne dis pas que ce n'est pas grave ! Faudra voir", explique Armand Maillard.
Il y a un an tout juste, Armand Maillard avait signé la reconnaissance par l'Église de cette institution de l'Angelus comme une école catholique. La reconnaissance a eu lieu "à un moment où il n'y avait eu aucune remarque d'aucun parent", commente Armand Maillard.
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