Enfant de 5 ans blessé par balles : la maire de Rennes appelle à faire de "la lutte contre le narcobanditisme une authentique priorité nationale"
Alors qu'un enfant de 5 ans, à bord de la voiture de son père, a été gravement blessé par balles samedi soir à Pacé (Ille-et-Vilaine), la maire de Rennes Nathalie Appéré appelle, lundi 28 octobre sur France Bleu Armorique, le gouvernement à faire de "la lutte contre le narcobanditisme une authentique priorité nationale". Les faits se sont déroulés lors d'une course-poursuite près de Rennes, quelques heures après une fusillade sur fond de trafic de drogue. En à peine plus d'un mois, c'est la sixième fusillade dans la métropole rennaise. L'édile refuse de "s'habituer" à cette violence, et à "s'y résigner".
L'élue juge "sidérant" qu'une telle "violence, de plus en plus décomplexée puisse toucher un enfant". Nathalie Appéré constate par ailleurs que "ce fléau du narcobanditisme concerne tous les territoires". "Aujourd'hui, il n'y a pas un seul territoire, pas une seule ville qui échappe au narcotrafic et à ses conséquences", se désole-t-elle.
Pour que la France soit "capable de combattre le narcotrafic", la maire de Rennes estime en effet qu'il faut prendre exemple sur les mesures prises après les attentats qui ont frappé la France ces dernières années. "Il y a dix ans, quand le pays était frappé de manière régulière et aveugle par le terrorisme, la France a su se doter d'un certain nombre d'outils pour être plus résiliente et pour mieux combattre cette menace", salue-t-elle. Nathalie Appéré évoque notamment "le parquet national antiterroriste, une présence policière plus forte, des dispositifs de protection des grandes manifestations sportives et culturelles".
"Un parquet national dédié"
Se référant à un récent rapport sénatorial, la maire de Rennes plaide donc pour "un parquet national dédié" à la lutte contre le narcotrafic, "des peines spécifiques, le gel des avoirs criminels". L'édile socialiste salue par ailleurs l'envoi de la CRS 82 en renfort, annoncé par le ministre de l'Intérieur. Elle considère en effet que "la présence policière massive est absolument nécessaire et permet d'obtenir des résultats" et de "rassurer les habitants". Nathalie Appéré insiste enfin sur la nécessité pour chaque institution de "prendre sa part", aussi bien "la police, la justice" que "les politiques de santé publique et les collectivités".
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