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Enfant décapité à La Réunion : le meurtrier présumé a agi par vengeance

D'après le procureur de Saint-Denis, son ex-compagne venait de lui avouer que le garçon, 4 ans, n'était pas de lui.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 20/06/2013 13:32 Mis à jour le 20/06/2013 13:55

Temps de lecture : 2min

La gendarmerie a établi un cordon de sécurité, le 19 juin 2013, près de l'endroit où le corps de l'enfant a été découvert, à Saint-Benoît, à La Réunion. (DELPHINE POUDROUX / REUNION 1ERE ) — La gendarmerie a établi un cordon de sécurité, le 19 juin 2013, près de l'endroit où le corps de l'enfant a été découvert, à Saint-Benoît, à La Réunion. (DELPHINE POUDROUX / REUNION 1ERE )

L'homme de 37 ans suspecté d'avoir tué et décapité un enfant de 4 ans, mercredi 19 juin, à Saint-Benoît, sur l'île de La Réunion, a agi par vengeance, a indiqué jeudi le procureur de Saint-Denis. Son ex-compagne venait de lui avouer qu'il n'était pas le père de l'enfant.

Les gendarmes ont également établi que Jean-Charles A. a d'abord frappé son ex-compagne, avant de s'en prendre violemment à l'enfant. L'altercation avec la mère et son enfant a commencé dans la cour de la maison, puis le suspect s'est emparé de Mattéo et l'a conduit à l'intérieur. Selon les techniciens de l'identification criminelle, c'est là que le crime a été perpétré.

Le suspect déjà condamné dans le passé

Selon le magistrat Philippe Muller, "le petit Mattéo a d'abord été frappé à mains nues par le suspect, avant d'être tué avec une arme blanche, puis décapité et éventré". Les enquêteurs s'attachent à reconstituer la chronologie du crime, et ont déjà établi que le meurtrier présumé avait ensuite déposé le cadavre de l'enfant dans une grande volière où étaient enfermés huit chiens. "Le corps a été partiellement calciné, mais il est impossible, à l'heure actuelle, d'en déterminer l'origine et l'intensité."

Au moment de son interpellation, Jean-Charles A. a subi un test d'alcoolémie qui s'est révélé négatif. Des analyses toxicologiques doivent encore déterminer si l'homme était sous l'empire de stupéfiants. Le suspect a déjà "été condamné à plusieurs reprises pour des faits de vols avec violence, de violences aggravées et d'agressions sexuelles", a encore précisé le procureur. Il était recherché depuis le mois d'avril "pour ne pas s'être présenté à différents rendez-vous judiciaires (...)."

Les résultats de l'autopsie du corps de Mattéo doivent être connus jeudi en fin de journée. Le meurtrier présumé doit, lui, être déféré au parquet de Saint-Denis, qui a ouvert une information judiciaire pour meurtre sur enfant de moins de 15 ans, accompagné d'actes de torture et de barbarie. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.