Enlèvement d'Elise : fausse piste à Moscou
Le père d'Elise était formel : oui, il avait bien reconnu sa femme, malgré la perruque qu'elle portait vendredi lors de l'enlèvement. Sa femme, russe, accompagnée de deux hommes. Ce sont eux qui ont fait le coup de poing pour enlever Élise à Arles.
Aussi, quand la police a annoncé que quatre personnes correspondant au signalement, deux hommes, une femme et un enfant étaient actuellement dans un vol à destination de Moscou, l'espoir a-t-il pu renaître.
Avant que le doute ne s'installe. Durablement. Le procureur de la République de Tarascon, chargé de l'enquête, a rapidement estimé qu'il n'y avait “aucune certitude d'un embarquement vers la Russie”.
Et Antoine Paganelli d'ajouter : “Les vérifications faites par les Suisses, qui sont des vérifications très poussées et très précises, ne nous indiquent pas et ne nous prouvent pas que l'enfant a pris un vol pour Moscou”.
D'autant qu'une copie du passeport a été faxée aux policiers français. Et que “le père ne reconnaît pas l'enfant sur les passeports”.
A l'arrivée à Moscou, les quatre individus ont été contrôlés. Le verdict est sans appel : ce ne sont pas les personnes recherchées. Et l'ambassade de France à Moscou confirme ce matin que la mère et l'enfant "ne sont en Russie aux dernières nouvelles".
Bref, le mystère demeure. Une seule chose est sûre, à l'heure qu'il est : la voiture des ravisseurs a été retrouvée hier matin à Montpellier, abandonnée.
_ Cela dit, la piste suisse tient toujours la corde. Selon le témoignage d'une femme, le groupe de quatre personnes aurait pris un train Montpellier-Genève.
Elise, trois ans et demi, fait les frais d'une procédure de divorce international pour le moins difficile. Les deux parents s'en disputent la garde - d'autant que la justice française a donné raison au père, et la justice russe à la mère...
Guillaume Gaven, avec agences
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