"Ils cherchaient à fermer le gaz, je suis passé et dix mètres plus loin, il y a eu l’explosion", témoigne un rescapé, sous le choc
Indemnes mais choqués, des habitants du quartier sinistré par une explosion samedi ont été accueillis à la mairie du 9e arrondissement de Paris.
Les alentours de la rue de Trévise restent bouclés par un périmètre de sécurité au lendemain de l'explosion meurtrière, probablement due au gaz, samedi 12 janvier, dans un immeuble du 9e arrondissement de Paris. Une douzaine d'immeubles fragilisés ou endommagés par la déflagration sont interdits d'accès, ce qui ajoute au traumatisme des rescapés, accueillis dans la soirée en mairie.
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Dans les différentes salles de la mairie du 9e arrondissement, un plateau repas sur les genoux, une couverture de survie sur les épaules, chacun trouve le réconfort comme il peut. Certains sont en état de choc et repensent aux images du quartier juste avant l'énorme déflagration. Bernard a croisé les deux pompiers morts en intervention, juste avant le drame. "Ils cherchaient à fermer le gaz. Je suis passé et dix mètres plus loin, il y a eu l’explosion", témoigne-t-il.
Une onde de choc pour les habitants
Beaucoup s'en doutaient, il leur est impossible de rentrer dormir à la maison. Matthieu Garrigue- Guyonnaud, du cabinet du préfet de police de Paris, donne des explications aux sinistrés. "La puissance de l’explosion a été extrêmement forte. Et certains bâtiments souffrent de ce que l’on appelle des dommages structurels. En clair, ils ne sont pas habitables parce que des planchers, pour certains, ont disparu, insiste-t-il. Et dans ces immeubles, il n’est même pas possible d’aller chercher vos effets personnels."
Une douzaine d'immeubles sont condamnés à toute visite pour une durée indéterminée, dont celui de Robert. Le septuagénaire est sous le choc. "C’est effrayant parce qu’on est un peu éloignés quand même. Je ne comprends pas une telle violence", dit-il à propos de l'explosion.
Vous avez un appartement et tout d’un coup, on vous dit que vous ne pouvez plus rentrer parce que l’immeuble est en danger.
Robert, un habitant du quartierà franceinfo
Ceux qui ne peuvent être accueillis par de la famille ou des amis partent en minibus pour dormir dans des centres d'hébergement ou rejoindre des chambres mises à disposition par des hôteliers.
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