Immeuble effondré à Paris : ce que l'on sait de l'explosion dans le 5e arrondissement, qui a fait une cinquantaine de blessés
Une forte explosion s'est produite mercredi 21 juin, vers 17 heures, rue Saint-Jacques, dans le 5e arrondissement de Paris. Un incendie, désormais circonscrit, s'est déclaré, et la façade de l'immeuble s'est effondrée sur la chaussée, a précisé une source policière à France Télévisions. Selon un bilan actualisé jeudi à 9 heures, six personnes sont en urgence absolue et une autre est toujours recherchée dans les décombres, a rapporté le parquet de Paris à franceinfo jeudi 22 juin. La même source précise qu'il y a en tout "une cinquantaine de victimes", un chiffre qui comprend les personnes choquées psychologiquement par l'explosion.
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Un immeuble en partie effondré, un bâtiment incendié
Une "explosion de gaz vient de se produire place Alphonse-Laveran dans le quartier du Val-de-Grâce", a écrit sur Twitter Edouard Civel, premier adjoint à la mairie du 5e arrondissement de Paris, peu après 17 heures. Les causes de l'explosion n'ont toutefois pas été officiellement communiquées. "Il y a eu une énorme explosion", a déclaré sur franceinfo la maire du 5e arrondissement, Florence Berthout. Selon elle, le principal immeuble touché est une école de mode privée située rue Saint-Jacques, dans un bâtiment attenant à l'ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce.
Les nombreux témoins de cette explosion, survenue au cœur de Paris, ont ressenti une secousse forte avant de voir un panache de fumée s'élever d'un immeuble. "Il y a eu une grosse explosion, la façade de l'immeuble s'est effondrée et un incendie s'est ensuite déclaré dans le bâtiment d'en face. Les secours nous ont demandé de quitter la zone et nous sommes tous regroupés dehors", témoigne auprès de franceinfo une employée d'un bar à cocktails qui se trouve à 100 mètres du lieu de l'explosion. "J'étais chez moi et j'habite au rez-de-chaussée. Toutes les fenêtres ont explosé chez moi, c'est hyper impressionnant", relate Radia, 21 ans, étudiante en école de mode, qui s'est réfugiée dans un restaurant à côté de chez elle, ne sachant pas où aller.
"Un incendie est en cours rue Saint-Jacques, dans le 5e arrondissement de Paris. Les sapeurs-pompiers de Paris interviennent. Merci de ne pas gêner leur intervention et d'éviter le secteur", a tweeté le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a écourté un déplacement à Nancy au congrès d'Unité-SGP-Police, pour revenir dans la capitale.
Les pompiers de Paris, qui ont précisé à l'AFP avoir mobilisé 70 engins, "une explosion (...) a engendré l'effondrement de deux immeubles". Laurent Nuñez, le préfet de police, a précisé un peu plus tard lors d'un court point-presse que l'incendie était circonscrit. Les recherches se poursuivent dans les décombres, a-t-il ajouté.
Une cinquantaine de blessés, une personne toujours recherchée
Selon un bilan actualisé jeudi à 9 heures, six personnes étaient en urgence absolue et une autre toujours recherchée dans les décombres, au lendemain de l'explosion, a rapporté le parquet de Paris à franceinfo. La même source a précisé qu'il y avait en tout "une cinquantaine de victimes", un chiffre qui comprend les personnes choquées psychologiquement par l'explosion. Dans la nuit, la seconde personne portée disparue a finalement été identifiée à l'hôpital.
Selon Gérald Darmanin, jusqu'à 325 pompiers de Paris ont été engagés, à la fois pour éteindre l'incendie, et prendre en charge les victimes. Neuf médecins ont également été dépéchés sur les lieux du sinistre, selon la préfecture de police de Paris.
Une cellule de crise mise en place
La préfecture de police de Paris a annoncé qu'une cellule de crise était créée. La Première ministre Elisabeth Borne s'est exprimée moins d'une heure après l'explosion. "Un incendie est en cours et il s'est propagé aux immeubles voisins. Tous les moyens sont mobilisés, à la fois les pompiers et le Samu. (...) Je me tiens informée de l'évolution de la situation. (...) Je suis ça avec beaucoup d'attention", a-t-elle assuré. Elle a ajouté qu'elle était en lien avec la préfecture de police de Paris.
"Beaucoup d'immeubles doivent faire l'objet d'études pour voir s'ils sont fragilisés ou pas. Beaucoup d'habitations privées ont vu leurs vitres soufflées, donc forcément les habitants ne pourront pas rentrer immédiatement chez eux", a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans la soirée.
Une enquête ouverte pour "blessures involontaires"
La procureure de la République de Paris s'est rendue en fin d'après-midi sur place et a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "blessures involontaires" avec la circonstance aggravante de "mise en danger délibérée de la vie d'autrui". Les enquêteurs devront vérifier qu'il n'y a pas eu un "non-respect de la réglementation ou une imprudence individuelle" ayant entraîné une explosion. Pour l'instant, les premiers éléments de l'enquête permettent de penser que "l'explosion est partie de l'immeuble", a déclaré Laure Beccuau.
Quelques heures plus tard, Gérald Darmanin, a affirmé qu'il s'agissait d'un "vieil immeuble", mais "qui ne présentait aucune difficulté particulière". "Nous ne connaissons pas l'origine de l'explosion", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
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