Ce que l'on sait (et ce que l'on ne sait pas) sur le convoyeur de fonds braqué en Suisse peu avant la libération de sa fille prise en otage en France
Un fourgon de transports de fonds a été braqué en Suisse, jeudi, peu avant la libération, en France, de la fille d'un des convoyeurs retenue en otage près de Lyon.
La police suisse a annoncé vendredi 9 février lancer un appel à témoin après le braquage, jeudi 8 février, d'un fourgon blindé de transport de fonds, dans le canton de Vaud (Suisse). L'attaque s'est produite alors que "la fille de l'un des convoyeurs était retenue en otage en France" a précise le communiqué. La police judiciaire de Lyon a de son côté été saisie.
Ce que l'on sait
Un transport blindé braqué vers 19h45 en Suisse. La police suisse a rapporté le braquage d'un fourgon blindé dans le canton de Vaud. "Alors que la fille de l'un des convoyeurs était retenue en otage en France", le fourgon qui roulait vers Lausanne "a été contraint par un complice de sortir de l'autoroute [vers 19h45] et se garer sur un parking, à hauteur de la commune de Chavornay", ont précisé les forces de l'ordre helvètes. C'est à ce moment-là que le véhicule a été braqué par "trois hommes armés, cagoulés, vêtus de noir qui ont pris la fuite à bord d'un SUV Porsche de couleur foncée." La police suisse a lancé un appel à témoin pour retrouver "les auteurs qui n'ont pas été rattrapés".
Un préjudice de plus de 17 millions d'euros. La police suisse a précisé que le fourgon a été vidé entièrement mais sans évoquer le montant du préjudice. Une source policière française recueillie par franceinfo a évoqué une somme comprise entre 20 et 30 millions de francs suisses, soit entre 17 et 26 millions d'euros.
La fille d'un convoyeur de fonds libérée vers 22h en France. La fille d'un des convoyeurs de fonds a été retrouvée par les gendarmes français jeudi vers 22h, au bord d'une route dans l'Ain, dans la commune de Tramoyes. La jeune femme, âgée de 22 ans, était en état de choc. Elle est étudiante dans l'agglomération lyonnaise.
De faux plombiers et une demande de rançon. La fille du convoyeur a expliqué aux forces de l'ordre avoir été enlevée quelques heures plus tôt à son domicile par deux faux plombiers. Selon son témoignage, les malfaiteurs ont ensuite demandé une rançon à son père, domicilié à Annemasse (Haute-Savoie) et travaillant pour une société suisse de transport de fonds. Il se trouvait justement en tournée au moment des faits.
Ce que l'on ne sait pas
Le nombre de convoyeurs de fonds. La police suisse évoque la présence d'un "complice" des malfaiteurs qui a contraint le fourgon blindé à sortir de l'autoroute. Elle ne précise pas si cette personne se trouvait à l'intérieur du véhicule blindé. Cette information n'a pas été confirmée par la source policière française de franceinfo. Cette dernière avançait plutôt le fait que le père de la fille libérée se trouvait seul à bord du fourgon de transport de fonds.
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