Fusillade dans la Somme : quatre morts dont un bébé et un gendarme
Une fusillade a fait quatre morts et trois blessés ce mardi à Roye dans la Somme. Les gendarmes ont été appelés vers 16h30 pour des coups de feu dans un camp de gens du voyage situé à l'entrée de la vile, à proximité de l'autoroute A1. A leur arrivée, un homme leur a tiré dessus avec un fusil de chasse. Il a été grièvement blessé lors de l'intervention et a été hospitalisé. Un gendarme et un enfant de trois ans sont également blessés.
Des circonstances à éclaircir
Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, l'homme, visiblement ivre est entré dans le campement et "a tué froidement " un bébé de six mois, sa belle-fille et un homme d'une quarantaine d'années. Il s'est rendu au chevet des blessés à l'hôpital d'Amiens dans la soirée.
À l'hôpital d'Amiens avec les familles et les victimes de la fusillade dramatique de #Roye. Tristesse et infinie gratitude aux gendarmes.
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) August 25, 2015
Bernard Faret, le procureur de la République d'Amiens, explique que "quand l’individu a vu les gendarmes il a fait feu sur eux et les gendarmes ont riposté “. "L’auteur fait partie au sens large de la communauté des gens du voyage. En l’état on ne connaît pas les causes de cette fusillade. Ce qu'on peut dire en revanche c'est qu'il était, semble-t-il, en état d'ébriété“.
Des journalistes frappés
L’aire des gens du voyage est totalement bouclée ce soir. Un cordon de sécurité empêche l’accès à la zone de secours où plusieurs camions de pompiers et des ambulances sont stationnées.L’ambiance sur place est extrêmement tendue. Une cinquantaine des membres de la communauté des gens du voyage sont regroupés devant les gendarmes. Un homme qui a tenté de forcer le cordon de sécurité avec sa voiture a été arrêté. Une vingtaine de policiers a aussi été déployée devant le CHU où se trouvent les victimes.
Deux journalistes, l'un d'Europe 1, l'autre de RTL ont été frappés par les gens du voyage. Des journalistes de France Inter et de France Bleu ont également été coursés. Le journaliste de France 3 Mickaël Guilho sur Twitter parle de menaces.
Coups de pied sur la voiture, poing sur un collègue, notre équipe suivie dans la ville, 20 personnes qui nous menacent... #Fusillade #Roye
— Mickaël Guiho (@MickaelGuiho) August 25, 2015
#Roye Fin d'une terrible soirée, des fourgons de la gendarmerie rentrent au poste. #Fusillade pic.twitter.com/SzGqsPyHll
— Mickaël Guiho (@MickaelGuiho) August 25, 2015
François Hollande et Manuel Valls ont exprimé mardi soir leur émotion et leur solidarité aux familles des victimes.
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