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Georges Tron mis en examen pour viols en réunion

L'ex-secrétaire d'Etat à la fonction publique et député-maire de Draveil, Georges Tron, a été mis en examen pour "viols et agressions sexuelles en réunion" et "par personne ayant autorité", à l'issue de sa garde à vue au SRPJ de Versailles. Des crimes relevant d'une cour d'assises et passibles de 20 ans de prison. Il est mis en cause par trois femmes. Il nie toutes les accusations qui sont portées contre lui.
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A l'issue de deux jours de garde à vue, Georges Tron ressort des locaux de la police judiciaire de Versailles avec le chef d'accusation le plus lourd. L'ancien secrétaire d'Etat à la fonction publique du gouvernement Fillon, et député-maire UMP de Draveil (Essonne), est mis en examen pour “viols et agressions sexuelles en réunion” et “par personne ayant autorité”.
_ Son adjointe à la Culture Brigitte Gruel a été mise en examen également pour “viols et agressions sexuelles en réunion”. Tous deux ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

Georges Tron doit toutefois s'abstenir d'entrer en contact avec d'autres protagonistes du dossier. Selon une source proche de l'enquête, une collaboratrice de Georges Tron, placée en garde à vue avant d'être relâchée mardi, a reconnu avoir exercé “des pressions sur les plaignantes à la demande de Georges Tron”.

Ces qualifications entrent dans la catégorie des crimes, et sont donc jugées en Cour d'assises. Ils sont passibles de 20 ans de prison.

Les mises en examen ne portent que sur une partie des accusations lancées par trois femmes contre Georges Tron. Pour d'autres, il aura le statut de témoin assisté.

Selon ses avocats, le député maire s'est montré “très combatif” en garde à vue. Il a nié l'intégralité des faits qui lui sont reprochés, y compris des relations sexuelles consenties. Il maintient que les deux plaignantes désirent se venger d'avoir été licenciées de la mairie de Draveil. Il reconnaît son attrait pour le réflexologie plantaire, qui implique des massages des pieds. Mais il assure ne pas aller plus loin.

IMMUNITE PARLEMENTAIRE

La procureur de la République d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau, estime au contraire que les propos des deux femmes de 34 et 36 ans sont “cohérents” et “corroborés sur certains points par des éléments extérieurs”. Les deux femmes pourraient peut-être être rejointes par une troisième, ancienne attachée parlementaire de Georges Tron, qui n'a pas porté plainte, mais qui a livré un témoignage pouvant en faire une victime, bien qu'elle n'ait raconté que des relations consenties. La magistrate explique que ces faits présentent cependant des similitudes fortes avec les deux premiers témoignages.

Malgré sa mise en examen et son contrôle judiciaire, Georges Tron doit retrouver son immunité parlementaire avec son siège de député, le 29 juin, un mois après avoir quitté le gouvernement. Les magistrats instructeurs devront demander la levée de cette immunité parlementaire au bureau de l'Assemblée nationale.

Grégoire Lecalot, avec agences

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