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Grand oral de Villepin : le tournant du procès ?

Après quatre ans d’instruction, 40 tomes de procédure et de constantes dénégations, Dominique de Villepin s’explique enfin devant le tribunal correctionnel de Paris. L’ancien Premier ministre tente de convaincre qu’il n’a rien à se reprocher, qu’il n’est qu’une autre victime du scandale Clearstream et de ses contours…
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"J’en sortirai libre et blanchi, au nom du peuple français ! "
_ On se souvient de la déclaration théâtrale et fracassante de Dominique de Villepin au premier jour de son procès, sur les marches du Palais. Lors de l'audience de cet après-midi devant les juges de la 11e chambre correctionnelle, l’ancien Premier ministre doit s’employer à convaincre qu’il n’a pas été l’instigateur de la manipulation visant à salir Nicolas Sarkozy, son déjà-rival politique d’alors.

Des juges qui l’accusent aujourd’hui d’avoir "donné pour instruction" à Jean-Louis Gergorin de transmettre à la justice les fichiers-clients de Clearstream, dont il connaissait pourtant "l’origine frauduleuse et la fausseté" , en prenant bien soin de ne jamais apparaître à visage découvert. Bref, d’avoir voulu se débarrasser à bon compte de celui qui se trouvait à l’époque sur sa route de l’Elysée.

Absurde

L’ancien diplomate balaye d’un revers de la main en qualifiant ces accusations d’"absurdes".
_ Les juges ont pourtant appuyé leurs conclusions sur les auditions de Gergorin, un ancien proche de Villepin. L’ancien vice-président d’EADS affirme l’avoir rencontré à plusieurs reprises entre avril et juillet 2004, et avoir reçu pour consigne claire de transmettre les listings à la justice.

Une chose est sûre, pour condamner ou blanchir, les juges ne pourront se contenter de dénégations grandiloquentes ou d’accusations sans preuve. Qui sait ? "Monsieur de Villepin fera peut-être des révélations", lâchait hier, tout sourire, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog.

Gilles Halais, avec agences

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