Haute-Savoie : une collégienne en danger de mort après avoir été aspergée d'un liquide inflammable par une camarade
Les faits se sont produits durant la récréation de 10 heures. La victime se trouvait dans le coma mercredi soir. Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte.
Une élève de troisième, âgée de 15 ans et scolarisée à Annecy (Haute-Savoie), a été aspergée d'un liquide inflammable par une camarade de classe, mercredi 24 mai. Grièvement brûlée, elle a été placée dans le coma, mercredi soir, et son pronostic vital est engagé. En fin de journée, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a indiqué que son état s'était "détérioré". Le parquet d'Annecy a ouvert une enquête pour "tentative d'assassinat" et l'agresseuse a été placée en garde à vue.
Les faits se sont produits lors de la récréation de 10h. Les deux jeunes filles de 15 ans se sont retrouvées à l'écart quant l'une d'elles a aspergé l'autre de liquide inflammable avant d'y mettre feu à l'aide d'un briquet.
"Elles étaient tout le temps en conflit"
"Elle est passée à côté de moi en flammes, j'étais tétanisée", raconte une élève témoin de la scène à France Bleu Pays de Savoie. Des membres du personnel de l’établissement "sont immédiatement intervenus pour éteindre les flammes", précise le collège dans un communiqué. Un assistant d’éducation a été lui-même brûlé. Grièvement brûlée au visage et au dos, la victime a été transportée au centre des grands brûlés de Lyon, l'hôpital Edouard Herriot.
Les deux adolescentes étaient en conflit depuis plusieurs semaines. Elles avaient été convoquées avec leurs parents, un mois plus tôt, par le principal du collège "Le Semnoz", qui pensait alors le problème résolu entre les deux élèves. "Elles étaient tout le temps en conflit, mais ne s'étaient jamais battues", confirme la maire déléguée de Seynod, commune qui a fusionné avec Annecy et où se sont déroulé les faits. "C'était tendu, mais de là à brûler..."
L'agresseuse présumée placée en garde à vue
L'auteure présumée de l'agression a été interpellée peu après avoir quitté l'établissement, et placée en garde à vue. Elle passera une nuit en cellule de garde à vue, où "elle sera particulièrement surveillée", a assuré la procureure d'Annecy. L'enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat, car elle avait introduit le liquide inflammable dans l'établissement, marque d'une préméditation.
Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place pour prendre en charge élèves et adultes. Elle sera maintenue "aussi longtemps que nécessaire", a assuré le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui a fait part de sa "très grande émotion".
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