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Heurts à Nantes et Toulouse : "Une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse"

Manuel Valls estime que les affrontements qui ont eu lieu à Nantes et Toulouse sont des "déchaînements de violence délibérée". Bernard Cazeneuve condamne des "exactions", et Europe-Ecologie les Verts se désolidarise de l'appel à manifester de ce samedi.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Entre 200 et 300 casseurs ont affronté les forces de l'ordre pendant plusieurs heures à Nantes © Maxppp)

Des affrontements entre des manifestants et la police ont eu lieu samedi à Nantes et à Toulouse après des rassemblements à la mémoire de Rémi Fraisse, militant écologiste mort sur le site du projet de barrage de Sivens (Tarn). Lors d'une allocution, Bernard Cazeneuve a "appelé au calme " pour les manifestations à venir. Il a indiqué que 21 personnes avaient été interpellées à Nantes et 13 à Toulouse.

Le ministre de l'Intérieur a jugé que les groupes à l'origine de ces affrontements n'étaient pas des "manifestants ", mais des "casseurs ". Bernard Cazeneuve a affirmé que "tous ceux qui sont à l'origine " de ces débordements "pourront être rattrapés par ces actes ". Un peu plus tôt dans le journal de 20h de TF1, le ministre avait condamné des "exactions " et des "débordements inacceptables ".

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Manuel Valls a quant à lui parlé de "déchaînements de violence délibérée ", citant dans un communiqué, "des actes graves de dégradations de biens publics et privés, des incendies volontaires et des jets de projectiles dangereux ". Le Premier ministre a estimé : "Ces comportements anti-démocratiques bafouent le droit légitime des manifestants pacifiques de s'exprimer sur le territoire national et sont une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse ".

Le collectif des opposants au barrage de Sivens se désolidarise des manifestants "violents ". Le porte-parole des opposants Ben Lefetey condamne les casseurs des groupes "venus pour en découdre ".

François de Rugy, député d'Europe-Ecologie Les Verts (EELV) de Loire-Atlantique et co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale dénonce l'amalgame. Non, cette manifestation n'avait rien d'écolo. EELV se désolidarise de cet appel à manifester. "Ceux qui commettent ces dégradations salissent la mémoire de Rémi Fraisse ", estimant, "nous sommes face à une montée de violence qui demandent des moyens et des méthodes nouvelles ".

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*"* Condamner c'est un mot pour les juges. Les juges jugeront les exactions" a réagi Françoise Verchère, conseillère générale Parti de Gauche de Loire-Atlantique. Elle estime qu'il ne** " faut pas insulter la mémoire de Rémi Fraisse. Mais il ne faut pas que sa mort ne serve à rien. Il faut que le gouvernement se rende compte que l'obstination dans les mauvais projets, le refus de discuter, le mépris ne peuvent qu’entraîner d'un côté la révolte, de l'autre la violence ". Mais "si l'exaspération tourne à la violence, c'est plutôt bon pour ceux qui veulent continuer comme avant. L'opinion publique préfèrera l'ordre ".

"Condamner c'est un mot pour les juges. Les juges jugeront les exactions" (Françoise Verchère)

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Marion Le Pen interroge quant à elle les réseaux sociaux : "A quand la dissolution des groupes d'extrême-gauche ultra-violents? ", tout comme Marine Le Pen, la chef du FN.

La chef de l'opposition à Nantes, l'UMP Laurence Garnier, réagit sur Twitter et parle d'un gouvernement et d'un exécutif local "complètement dépassés".

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