Incendie à Rouen : "Pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués", assure la ministre de la Transition écologique
Le feu s'est déclaré à 2h40, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans cette usine classée Seveso qui fabrique des additifs pour lubrifiants.
Ce qu'il faut savoir
L'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, classée Seveso (sites industriels à risques), a été déclaré éteint, vendredi 27 septembre. La préfecture de Normandie a fait savoir que des galettes d'hydrocarbures avaient fait leur apparition sur la Seine, à Rouen. Arrivée sur place vendredi après-midi, la ministre de la Santé a estimé que "la ville est clairement polluée". Mais il n'y a "pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués", a assuré la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, à ses côtés.
Le feu éteint. Alors que le foyer principal de l'incendie est éteint, les pompiers continuent d'intervenir car "il peut y avoir des points de combustion sous-jacents", précise Pierre-André Durand, le préfet de Normandie.
"Pas de toxicité". "Les suies contiennent les mêmes substances que la fumée noire, donc pas de toxicité aiguë", assurent la préfecture de Seine-Maritime et les pompiers du département. "Nos appareils de mesures n'ont pas détecté de substances toxiques, car les quantités mesurées sont infinitésimales. Notre but est de rassurer et nous publierons les résultats des analyses", ajoutent-ils.
Les habitants sont rentrés chez eux. Les personnes résidant à proximité de l'usine pouvaient "dès [jeudi] soir regagner leurs appartements", a indiqué le préfet de Normandie. Par ailleurs, "il est toujours conseillé aux personnes fragiles de ces communes de rester chez elles jusqu'à vendredi soir", a-t-il dit.
Les établissements scolaires rouvriront lundi. Les crèches, écoles, collèges et lycées resteront fermées ce vendredi, ainsi que les Ehpad. Ils "rouvriront lundi après avoir été nettoyés", a assuré le préfet, vendredi sur BFMTV.
Pollution sur la Seine. Des galettes d'hydrocarbures ont fait leur apparition sur la Seine vendredi à Rouen, à la suite de l'incendie. L'Etat est en train d'armer un navire pour les récupérer, selon la préfecture. "Nous sommes en train d'armer un navire pour récupérer les galettes avec un chalut tampon, fait pour ramasser les hydrocarbures", a expliqué à l'AFP Benoît Lemaire, directeur de cabinet du préfet de Normandie.