Incendie d'un site Seveso à Rouen : les habitants toujours inquiets
À Rouen (Seine-Maritime), les établissements scolaires rouvrent lundi 30 septembre. Le Premier ministre Édouard Philippe a promis la transparence totale, mais l'angoisse de la population persiste après l'incendie jeudi d'une usine Seveso.
L'espace d'un week-end, des Rouennais ont absolument voulu quitter Rouen et son nuage de fumée. Une famille a choisi la ville normande de Dieppe et ses falaises pour changer d'air, mais au moment de revenir à leur domicile, dimanche 29 septembre, l'inquiétude refait surface, et les mêmes interrogations demeurent. "En tant que maman, je me sens responsable pour les enfants et je me dis qu'il faut les épargner par rapport à la contamination de l'air et de la terre", explique la mère de famille. D'autres familles sont anxieuses. "On n’a aucune information fiable", tempête une autre maman.
Le lait à l'égout
Depuis samedi, la préfecture de la Seine-Maritime joue la carte de la transparence. Elle a publié sur son site des analyses de l'air qui se veulent rassurantes. Les autorités ont imposé aux agriculteurs le gel de leur production jusqu'à nouvel ordre. Le lait récolté sur les vaches est donc perdu. Dimanche soir, la chambre d'agriculture demande à l'État une compensation financière. Plusieurs associations ont demandé, samedi, la création d'une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les circonstances de l'incendie de l'usine Lubrizol, classée Seveso.
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