Incendie de Lubrizol : "La liste la plus lisible possible pour la population a été mise en ligne quand elle a été exhaustive", précise Agnès Buzyn
La ministre des Solidarités et de la Santé, invitée de France Inter mercredi 2 octobre, explique que "ce qui compte avant tout c’est qu’est-ce que l’on fait de cette liste".
"La liste dès qu’elle a été lisible, elle a été rendue publique. C’est-à-dire traduite avec les noms exacts des produits et leur toxicité. Pour mettre en regard, pour être totalement transparent, de chaque produit, le risque en cas d’exposition cutanée, en cas d’inhalation…", a déclaré Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, mercredi 2 octobre, sur France Inter, alors la préfecture de Seine-Maritime n'a publié que la veille au soir la liste des 5 253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé dans l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 septembre.
Personne aujourd’hui n’a la volonté, ni n’a l’intérêt de cacher quoi que ce soit.
Agnès Buzynsur France Inter
"La liste la plus complète et la plus lisible possible pour la population a été mise en ligne quand elle a été exhaustive. Il est possible que la Dreal [Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement] l’ait eue avant.", a martelé Agnès Buzyn.
Ce type de listes habituellement non publiques pour raisons de sécurité
Concernant le délai de diffusion de la liste des produits concernés, la ministre a indiqué qu'"il a fallu la demander aux responsables de l’usine" avant de préciser que "L’État n’a pas la liste, c’est les responsables de l’usine qui l’ont. Ces listes ne sont pas rendues publiques habituellement en raison des risques attentats pour que des gens ne viennent pas chercher des produits toxiques et ne sachent pas ce qu’il y a dans ces usines Seveso. La loi ne permet pas d’avoir ces données publiques".
"Il a fallu que l’usine la traduise en termes de formules de façon à ce qu’on comprenne exactement quels sont les éléments présents dans l’usine, que l’on connaisse leur toxicité. Tout cela est rendu public. Il va falloir maintenant savoir comment se comporte ces composants quand ils brûlent", a ajouté Agnès Buzyn.
Nous étions en mesure de publier une liste de produits avec leurs définitions, leurs formules que hier [mardi] et donc cela a été rendu public que lorsque ça a été connu.
Agès Busynsur France Inter
Interrogé pour savoir si cela avait tardé ou pas, la ministre a répondu "oui" en ajoutant que "ce qui compte avant tout c’est qu’est-ce que l’on fait de cette liste". "C’est la demande que nous allons faire à l’Ineris, qui est l’agence chargée de l’évaluation de risques industriels, personne ne sait vraiment ce que donnent ces produits mélangés lorsqu’ils brûlent".
"Ce qui était plus important à notre avis, c’est de vérifier que des produits hautement toxiques n'étaient pas dans les fumées, dans les suies ou dans l’eau et ça ça a été rendu public bien en amont. Dès vendredi, nous avons été capables de parler de la qualité de l’air. Dès samedi nous avons publié ce que nous avions sur les suies que les gens trouvaient à leur domicile trouvaient et en réalité c’est ça qui compte, qu’est-ce que l’on trouve dans son jardin", a terminé Agnès Buzyn.
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