Lubrizol : début d'une opération à haut risque
À Rouen, près d'un mois après l'incendie de l'usine Lubrizol, les opérations d'évacuations de produits à risques ont débuté. Les opérations devraient durer au moins deux mois.
Les opérations sensibles ont commencé à Lubrizol. Des hommes en combinaisons blanches et des engins de chantiers sont arrivés sur place. L'intervention est délicate : ils doivent évacuer 160 fûts de produits industriels endommagés lors de l'incendie. Depuis le Drame, Sylviane Duquesne est inquiète. Cette retraitée habite à 300 mètres de l'usine. Depuis le drame, elle vit calfeutrée et évite d'ouvrir les fenêtres à cause de l'odeur incommodante et des dépôts de suie. Mardi 22 octobre, l'évacuation des fûts est une nouvelle épreuve pour elle : "J'ai peur que ça sente encore davantage, il suffirait d'une mauvaise manipulation... Ça fait peur quand même !"
Des opérations effectuées par des robots
Les barils fragilisés sont susceptibles d'émettre des substances à risques. De l'hydrogène sulfuré, un gaz mortel, et du mercaptan, dont l'odeur est extrêmement forte. Pour ces opérations délicates, les ingénieurs manipuleront à distance des robots télécommandés. Une fois séparés, les fûts et les substances qu'ils contiennent seront acheminés à 50 kilomètres de Lubrizol, à Sandouville (Seine-Maritime), dans cette usine spécialisée dans le traitement des déchets industriels. Les déchets toxiques seront ensuite isolés dans une autre usine.
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