Rouen : la vie quotidienne des habitants perturbée
Plus d'une semaine après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime), le groupe chimique s'est enfin engagé, vendredi 4 octobre, à participer à la réparation des conséquences du sinistre. Cela s'adresse aux agriculteurs et aux habitants, toujours autant inquiets.
Dans la famille Rolland, à l'heure du goûter, les produits frais ont disparu de la table. C'est comme ça depuis l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime). Leur maison est située à 2 km seulement à vol d'oiseau de l'usine. Le jour de l'incendie, jeudi 26 septembre, l'énorme panache de fumée est passé juste au-dessus de la maison. Depuis, plus personne ne se risque dans le jardin. Depuis une semaine, Élio, le fils, se plaint de diarrhées. La mère, Betty, souffre de violents maux de tête et de gorge.
"Les enfants sentent notre stress"
Alors, elle a décidé de faire ses bagages pour changer d'air. Ce week-end, comme le précédent, la famille Rolland le passera au bord de la mer. "On va faire comme s'il ne s'était rien passé, parce qu'on en a besoin (...) Les enfants sentent notre stress, notre angoisse (...) Et puis on reviendra dimanche soir avec la crainte de continuer à vivre comme ça", indique-t-elle. Comme d'autres habitants de l'agglomération rouennaise, Betty Rolland envisage de porter plainte contre X. Pour cela, elle fera réaliser des prélèvements dans son jardin dans les prochains jours.
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