Incendies : dans les Pyrénées-Orientales, des vignes en guise de pare-feu
Vues du ciel, les collines de Cerbère (Pyrénées-Orientales) forment un patchwork de noir et de vert. "La limite est très nette entre le coteau non travaillé, et le coteau travaillé. Le rôle coupe-feu de la vigne est ici fondamental", explique Romuald Peronne, président du cru Banyuls-Collioure. Au pied des vignes, on trouve de la terre et de la terre, mais pas d’herbe, ni de broussaille. Le feu, qui n’a pas de prise, est donc naturellement stoppé.
Des vignes plus entretenues
Le vignoble n’est toutefois plus assez grand ni entretenu, et perd chaque année 5 à 10% de sa surface. Des vignes financées il y a 30 ans pour servir de coupe-feu ne sont aujourd’hui plus entretenues. Les subventions actuelles, de 300 euros par hectare, ne sont pas adaptées à la réalité du cru Banyuls-Collioure, où les coteaux sont entretenus sans machine. Malgré tout, les viticulteurs tentent de sauver le vignoble. Jean-Pierre Centene, président de la cave "L’Étoile", a racheté des anciennes parcelles coupe-feu, grâce à des investisseurs privés. Il souhaiterait aujourd'hui avoir des subventions pour l'entretien.
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