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Joggeuse : le suspect livre sa version des faits

Sur les indications du suspect, les gendarmes ont rapidement retrouvé le corps sans vie de Marie-Christine Hodeau, hier soir, près de la commune de Boissy-aux-Cailles, en lisière de la forêt de Fontainebleau. L'homme a aussi livré son récit des faits. Cette affaire repose encore la question de la récidive.
Article rédigé par franceinfo
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actualisé à 11h45

Il n'aura fallu qu'une dizaine de minutes aux gendarmes hier soir vers 20 h 30 pour retrouver le corps de Marie-Christine Hodeau, 42 ans, sur les indications du suspect placé en garde à vue dès lundi. Il se trouvait caché dans un trou recouvert de branchages, en lisière d'un champ et de la forêt de Fontainebleau, sur la commune de Boissy-aux-Cailles, qui se trouve en Seine-et-Marne. Le corps, entièrement dénudé, a été laissé sur place pour que la police scientifique puisse examiner la scène de crime aujourd'hui.

Les causes de la mort n'ont pas encore été confirmées par les experts, mais le suspect, un homme de 47 ans, a levé le voile sur le déroulement des faits. Les dernières informations dont disposaient les enquêteurs remontaient au coup de téléphone que la joggeuse enlevée avait pu passer et qui s'est interrompu brutalement au bout de deux minutes.
_ Le suspect a en partie révélé ce qui se serait passé ensuite. Il aurait attaché Marie-Christine Hodeau à un arbre et serait parti, apparemment pour changer de voiture. dans l'intervalle, sa victime serait parvenue à se libérer, mais elle a été rattrapée, peut-être trompée par le fait que son agresseur ait changé de voiture. Il l'aurait alors étranglée, dénudée, se serait débarrassé de ses vêtements dans un cours d'eau du Loiret (le secteur où se sont déroulés les faits se trouve à la jonction entre l'Essonne, la Seine-et-Marne et le Loiret), et aurait jeté le corps dans le trou où les gendarmes l'ont retrouvé.

L'homme n'a pas donné d'explication précise à son geste, “il ne comprend pas lui-même ce qui l'a poussé à faire ça”, assure me Laurent Caruso, son avocat. Il aurait rencontré la victime “par hasard”, donc n'aurait pas prémédité sa mort. “On est en face de quelqu'un qui a visiblement (...) été sous le coup d'une pulsion”, ajoute-t-il.

Une pulsion qui n'est pas une première dans la vie de cet homme. En 2002, il a été condamné en 2002 à onze ans de réclusion criminelle pour le viol et l'enlèvement d'une adolescente de 13 ans et avait bénéficié d'une libération conditionnelle en 2007, assortie de strictes mesures de contrôle.
_ Mais il est revenu s'installer à quelques mètres du domicile de sa précédente victime, à la grande indignation de la famille. Et selon le père de la jeune fille qu'il avait violé, le mode opératoire qu'il a utilisé contre Marie-Christine Hodeau, était le même qu'alors.

Le suspect a été mis en examen et écroué. D'une information judiciaire pour séquestration et enlèvement, l'on est passé ce matin à une information pour "assassinat", qui inclut donc la notion de préméditation.

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