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Crash du Rio-Paris : des familles craignent que l'expertise finale dédouane Airbus

Le rapport définitif de contre-expertise et une nouvelle fois l'accent sur la responsabilité des pilotes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une pièce de l'avion A330 de la compagnie Air France repêchée au milieu de l'océan atlantique, le 9 juin 2009. (HO / BRAZILIAN NAVY / AFP)

Neuf ans après l'accident du vol Rio-Paris, le rapport définitif de contre-expertise judiciaire tend à dédouaner un peu plus Airbus et met à nouveau l'accent sur la responsabilité des pilotes. Ces conclusions suscitent l'indignation des familles de victimes qui craignent de voir le constructeur échapper à un procès.

Les conclusions de ce rapport du 24 septembre, dont l'AFP a eu connaissance à la suite du Parisien, ont été remises aux juges d'instructions du pôle accident collectif à Paris. Ces derniers ont repris en main cette instruction dans laquelle Air France et Airbus ont été mis en examen en 2011 pour "homicides involontaires".

"Des actions inadaptées" de l'équipage

Le rapport définitif reprend en grande partie la version provisoire remise en décembre 2017, qui avait déjà suscité l'incompréhension chez les proches des victimes. Mais "Airbus a disparu des écrans radars", a dénoncé Danièle Lamy, présidente de l'association Entraide et Solidarité AF447 qui regroupe quelque 360 proches des victimes.

Le 1er juin 2009, le vol AF447 s'était abîmé dans l'océan Atlantique, tuant les 228 personnes à bord. Point de départ de la catastrophe ? Le givrage en vol de sondes Pitot, qui a conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes. Le rapport final réaffirme que la "cause directe" de l'accident "résulte des actions inadaptées en pilotage manuel" de l'équipage.

Parmi les causes indirectes, les experts avaient aussi relevé "l'ambiguïté du classement de la procédure Stall", l'alarme de décrochage mal interprétée par les pilotes, dans la documentation d'Airbus et d'Air France. Ils soulignent désormais que "ce classement était cependant validé par la DGAC" (Direction générale de l'aviation civile), exonérant ainsi en partie les deux sociétés.

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