Suivez la deuxième journée du procès de la mère qui a tué sa fille handicapée
Laurence Nait Kaoudjt, 44 ans au moment des faits, était jugée pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans particulièrement vulnérable.
Ce qu'il faut savoir
Elle a étranglé Méline, puis a tenté de se suicider. Une mère accusée d'avoir tué sa fille de 8 ans, lourdement handicapée, en 2010, à Saint-Malo, a été condamnée, mardi 15 septembre, à cinq ans de prison avec sursis par la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, à Rennes, suivant les réquisitions de l'avocat général. La cour a reconnu l'altération du discernement de Laurence Nait Kaoudjt. Suivez la deuxième journée du procès, mardi, avec notre envoyée spéciale Catherine Fournier.
• Une accusée "très éprouvée". Laurence Nait Kaoudjt, 44 ans au moment des faits, est jugée pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans particulièrement vulnérable. Qualifiant son infanticide "d'acte d'amour", elle est, selon son avocat, "très éprouvée" à l'idée d'affronter son geste, et "en même temps, elle en meurt d'envie".
• Le témoignage d'une mère. Devant la cour, lundi, l'accusée a raconté son enfance, la naissance de sa fille, fruit d'un viol, et a évoqué son "épuisement moral et physique" face au handicap de son enfant.
Un trouble psychique ? Certains experts psychiatres mandatés pour examiner l'accusée la décrivent comme étant en pleine possession de ses moyens, d'autres comme une femme maniaco-dépressive et ayant des crises de délire. La cour devra déterminer si elle était atteinte d'un trouble psychiatrique grave ayant aboli son discernement ou si elle était lucide au moment du meurtre de sa fille.