Le meurtrier d'Agnès Marin condamné en appel à la réclusion à perpétuité
La cour d'assises de Riom (Puy-de-Dôme) a rendu son verdict dans le procès de Matthieu, rejugé pour le meurtre de la jeune d'Agnès Marin, en 2011, en Haute-Loire.
La cour d'assises de Riom (Puy-de-Dôme) a condamné en appel, vendredi 10 octobre, Matthieu à la réclusion à perpétuité pour le meurtre, en 2011, d'Agnès Marin. Le verdict est tombé après six heures trente de délibération. L'accusé avait été condamné à la perpétuité en première instance, en juin 2013, au Puy-en-Velay, peine rarissime pour le mineur qu'il était à l'époque des faits.
Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), avait été retrouvé dans une forêt alentour sur les indications de Matthieu, placé en garde à vue la veille. Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé 17 coups de couteau.
La défense envisage le pourvoi en cassation
La défense de Matthieu avait annoncé, dès avant le verdict, qu'elle envisageait de se pourvoir en cassation si les jurés confirmaient la perpétuité infligée en première instance.
"On ne peut pas à la fois reconnaître une altération du comportement, du discernement [de Matthieu au moment des faits], comme l'a fait l'avocate générale, comme c'est établi par les expertises, et n'en tirer aucune conséquence sur la peine. Ce n'est pas pensable, a déclaré l'une des avocates de l'accusé, Me Isabelle Mimran, après sa plaidoirie devant la cour d'assises de Riom. Je conseillerai à la famille un pourvoi en cassation."
Le désarroi des parents
Pendant le procès, les parents de l'accusé avaient demandé que leur fils, "qui est malade", bénéficie d'une injonction de soins.
En marge de l'audience, mercredi, le père de Matthieu avait confié son désarroi. Pourquoi son fils a-t-il commis de tels actes ? "On cherche tous les jours, tout le temps, on ne trouve pas. On a beau regarder les photos, retracer toute sa vie pour voir si quelque chose nous a échappé mais non, rien".
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