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L'ancien gérant d'un Quick écope d'une peine de prison avec sursis après l'intoxication mortelle d'un adolescent

L'autopsie avait conclu à une "toxi-infection alimentaire", provoquée par un staphylocoque doré. Des contrôles réalisés dans l'établissement le jour du décès de l'adolescent avaient révélé 14 non-conformités dans le restaurant, dont cinq majeures.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Philippe Quérard, le 17 mai 2017 à Avignon (Vaucluse).  (MAXPPP)

L'ancien gérant d'un restaurant Quick d'Avignon (Vaucluse) a été condamné, mercredi 28 juin, à deux ans de prison avec sursis pour "homicide involontaire", après la mort en 2011 d'un adolescent qui avait dîné dans son fast-food. Le tribunal correctionnel d'Avignon a également condamné à une amende de 50 000 euros la société qui gérait le restaurant, dans lequel de nombreux manquements à l'hygiène avaient été relevés. L'ancien gérant, Philippe Quérard, absent au délibéré, devra, en outre, verser 98 000 euros de dommages et intérêts à la famille de la victime, Benjamin Orset.

"On est arrivé à ce qu'on voulait, avoir une condamnation, ça fait énormément du bien. On sait qu'il risque d'y avoir une suite, mais il est reconnu coupable", a réagi son père, Christophe Orset, à la sortie de l'audience.

Une "toxi-infection alimentaire" provoquée par un staphylocoque doré

Le 22 janvier 2011, à midi, son fils, âgé de 14 ans, était mort brutalement à leur domicile, à Oppède (Vaucluse), après s'être levé la nuit pour vomir et s'être plaint de nausées et de maux de tête. La veille, la famille avait dîné au Quick Cap Sud d'Avignon, dans une zone commerciale, avant d'aller au cinéma. L'autopsie du jeune homme avait conclu à une "toxi-infection alimentaire", provoquée par un staphylocoque doré. Des contrôles réalisés dans l'établissement le jour du décès de l'adolescent avaient révélé 14 non-conformités, dont cinq majeures.

Le procureur, Philippe Guémas, qui avait souligné l'état de saleté du restaurant lors de l'audience, mi-mai, avait requis 18 mois de prison avec sursis ainsi que 50 000 euros d'amende pour la société commerciale qui gérait le fast-food du prévenu.

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