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Pyrénées-Atlantiques : le SDF schizophrène qui avait violé et tué une femme enceinte condamné à la perpétuité

La cour n'a pas suivi la demande de l'avocat général d'assortir cette peine d'une période de sûreté de 22 ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Cédric Bernasconi arrive au tribunal de Pau (Pyrénées-Atlantiques). (FRANCE 3 NOUVELLE-AQUITAINE)

Le SDF schizophrène accusé du meurtre et des viols aggravés d'une jeune femme enceinte de huit mois, en 2017, a été reconnu coupable et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Pau, vendredi 27 septembre. La cour n'a pas suivi la demande de l'avocat général d'assortir cette peine d'une période de sûreté de 22 ans. Elle a en revanche prononcé un suivi socio-judiciaire pour une durée de 10 ans (au cas où il sortirait de prison), à savoir une injonction de soins ainsi qu'une interdiction d'entrer en contact avec les parties civiles.

"Je suis très étonnée par l'absence de période de sureté. Ça veut aussi dire dans un sens que la cour a fait confiance à mon client", s'est félicitée Sandrine Larié, avocate de l'accusé, qui salue aussi "le suivi de soins à suivre s'il venait à sortir". Une grande partie de la semaine d'audience a porté sur la santé mentale de Cédric Bernasconi, diagnostiqué schizophrène. L'expertise psychiatrique durant l'instruction avait conclu à une altération du discernement de l'accusé, mais pas à son abolition, ce qui le rendait apte à être jugé.

"Un verdict juste"

Cet homme vivait en marge de la société quand il a violé et tué, en 2017, une élève infirmière de 23 ans qui se reposait avant son accouchement dans la maison de sa mère, au Pays basque. A l'époque des faits, Cédric Bernasconi avait arrêté son traitement neuroleptique et n'avait plus aucune interaction sociale. Sans domicile fixe, il fumait du cannabis et vivait de petits larcins qui lui avaient valu un séjour en prison peu avant les faits. L'association chargée de sa curatelle renforcée avait même fait un signalement pour disparition inquiétante auprès du juge des tutelles et du parquet.

"C'est un verdict juste, a estimé vendredi soir Bertrand Arotseche, avocat des parties civiles qui avait demandé en vain un procès à huis clos. Ça a été une semaine très éprouvante et très émouvante pour mes clients et moi. (...) La publicité des débats a été pour eux une épreuve supplémentaire. Mais ils sont restés dignes". Marc Mariée, avocat général, s'est également dit "satisfait". "C'est effectivement ce que je souhaitais : dire que le discernement n'avait pas été altéré au moment des faits et que Cédric Bernasconi disposait de son libre arbitre", a-t-il déclaré.

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