Témoignage : le policier "kung-fu" se livre avant le procès de ses agresseurs présumés
Neuf personnes vont être jugées pour l'incendie d'une voiture de police en plein Paris. C'était en mai 2016 en marge d'une manifestation. Les images ont fait le tour du monde, un policier a tenté à mains nues de repousser ses agresseurs. France 3 l'a rencontré.
Il y a quelques jours, à Nanterre (Hauts-de-Seine), une équipe de France 3 a rencontré le policier agressé en mai 2016 dans une manifestation parisienne. Il va revivre ce mardi après-midi l'agression qui le traumatise depuis un an. "J'attends que justice soit rendue. J'attends que ce soit un exemple pour les autres. On fait un métier qui est déjà très difficile. Prouver que la justice nous soutient c'est quelque chose", explique Kévin, le policier agressé. Les images de son agression ont fait le tour du monde. Elles ont été visionnées des millions de fois. Neuf agresseurs présumés âgés de 20 à 40 ans sont alors mis en examen. D'abord pour tentative de meurtre, des charges qui seront requalifiées en violence aggravée.
"Ils avaient envie d'avoir un flic et de tuer un flic"
Parmi ces prévenus, militants de la mouvance radicale d'ultra gauche, la moitié nie les faits. Selon l'avocat de l'un d’eux, il n'y a même jamais eu d'intention meurtrière. Le policier, lui, est convaincu qu'il a échappé à la mort. "J'ai failli mourir, j'ai failli perdre la vie. Ce n’est pas pour me faire des câlins qu'ils ont fait brûler mon véhicule et qu'ils m'ont tapé dessus. Ils avaient envie d'avoir un flic et de tuer un flic", confie Kévin. Le procès devrait durer toute la semaine. Les prévenus encourent jusqu'à 10 ans de prison ferme.
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