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Un tribunal de Blois ordonne l'exhumation et la séparation des corps d'un couple de divorcés

Une femme avait réuni les corps de ses parents divorcés dans le caveau familial. Mais la seconde épouse de son père l'a attaquée en justice. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un couple de divorcés, réunis dans le caveau familial par leur fille, va devoir être séparé par décision de justice. (OWEN FRANKEN / PHOTOGRAPHER'S CHOICE RF / GETTY IMAGES)

Le tribunal de grande instance de Blois a ordonné l'exhumation d'une femme divorcée afin de mettre fin à une cohabitation post-mortem avec son ex-époux qui indisposait sa seconde femme, dans le Loir-et-Cher. Comme l'explique La République du Centre, c'est la fille du couple issue du premier mariage qui a révélé cette information vendredi 4 avril. Dans son jugement du 27 mars, le tribunal a ordonné le transfert du corps dans une autre sépulture dans un délai de deux mois, sous peine d'une astreinte de 50 euros par jour de retard, payables par cette fille. Cette dernière a, au final, été reconnue coupable d'avoir réuni ses parents après leur mort.

Avant son divorce, le couple avait acquis en 1974 une sépulture comportant quatre niches dans le cimetière de Salbris (Loir-et-Cher), où devait être inhumée la même année l'autre fille du couple, une handicapée décédée prématurément. Le couple divorce ensuite, et l'homme convole en secondes noces en 1983. A son décès, son corps rejoint en février 2007 celui de sa fille à Salbris.

"J'ai respecté ses dernières volontés"

Lorsqu'en 2011, sa première épouse meurt à son tour à l'âge de 81 ans, la fille survivante du couple divorcé fait procéder à son inhumation dans le même caveau. "Ma mère s'était occupée de ma soeur. Elle souhaitait reposer à ses côtés. J'ai respecté ses dernières volontés", fait-elle valoir. C'était sans compter avec la seconde épouse qui a assigné sa belle-fille en justice.

Dans son jugement, favorable à la plaignante, le tribunal de Blois constate que la seconde épouse et sa belle-fille disposaient des mêmes "droits à la sépulture" pour décider des personnes qui peuvent être inhumées dans la concession. Cependant, à son divorce, la première épouse "est devenue un tiers", et sa fille aurait dû obtenir le consentement de sa belle-mère pour faire procéder à son inhumation dans le caveau, relèvent les juges. La fille du couple divorcé a annoncé son intention de faire appel de ce jugement.

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