Violences sur mineurs en famille d'accueil : "On a besoin d'avoir plus de coopération entre les départements", plaide la députée Perrine Goulet

Présidente de la délégation aux droits de l'enfant à l'Assemblée nationale, elle appelle notamment à la mise en place d'un fichier "qui permette de croiser les agréments".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députée MoDem de la Nièvre et présidente de la délégation aux droits de l'enfant à l'Assemblée nationale, Perrine Goulet, le 23 janvier 2024. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"On a besoin d'avoir plus de coopération entre les départements, d'avoir un partage d'informations", a plaidé lundi 14 octobre sur franceinfo la députée MoDem de la Nièvre et présidente de la délégation aux droits de l'enfant à l'Assemblée nationale, Perrine Goulet, alors que s'ouvre à Châteauroux (Indre) le procès de 19 personnes, jugées pour avoir accueilli sans agrément des mineurs, dont certains ont subi des violences physiques, psychologiques, des humiliations et du travail forcé.

Entre 2010 et 2017, des dizaines d'enfants ont été confiés illégalement par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) du Nord à la structure Enfance et Bien-Être dans l'Indre, qui ne disposait pas de l'agrément nécessaire. "Ce qui est très étonnant quand même dans cette affaire, c'est que des jeunes avaient signalé que cette association n'était pas en règle et pourtant cela a continué", fait remarquer l'élue. Pour la présidente de la délégation aux droits de l'enfant à l'Assemblée nationale, "chaque département agrée les professionnels qui travaillent pour lui". Mais "parfois des professionnels peuvent travailler pour deux départements et être agréés dans un département et ne plus l'être dans un autre, il n'y a pas de recoupement", a-t-elle expliqué. Elle a appelé à la mise en place d'un fichier "qui permette de croiser les agréments".

La députée pousse pour une meilleure "coopération" entre les départements enfants pour afin de "pouvoir mieux suivre et mieux regarder ce qui se passe dans ces familles où il y a des huis clos". "Ça fait plusieurs années que je plaide pour que l'État reprenne sa place auprès des départements", a-t-elle ajouté, plaidant pour "que l'État puisse également contrôler les établissements de l'Aide sociale à l'enfance", a-t-elle poursuivi. "On a un vrai sujet de contrôle", a-t-elle martelé.

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