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L'Etat va finalement indemniser les victimes d'Emile Louis

La ministre de la justice, Rachida Dati a annoncé hier que l'Etat indemniserait les victimes dans l'affaire des disparues de l'Yonne, pour laquelle Emile Louis a été condamné. Pourtant, la semaine dernière, la chancellerie avait affirmé aux familles qu'il n'en était pas question.
Article rédigé par franceinfo
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Volte-face du ministère de la justice. La garde des sceaux, Rachida Dati a elle-même annoncé hier soir que l'Etat indemniserait les familles des sept jeunes victimes d'Emile Louis en raison de la lenteur de la procédure. Les faits se sont déroulés de 1975 à 1979, mais la condamnation de l'ancien chauffeur de car n'est intervenue qu'en 2004.

“Il a fallu attendre 29 ans pour qu'Emile Louis soit jugé et condamné pour
ses crimes. Je le reconnais, c'est grâce à la détermination des familles que
l'enquête a été relancé”, reconnaît la garde des sceaux dans le quotidien 20 minutes.
_ Le président de l'association des familles, Pierre Monnoir, avait annoncé
vendredi qu'il avait reçu un courrier du ministère de la Justice lui annonçant
le refus de toute indemnisation. Les dysfonctionnements de la justice d'Auxerre avaient été relevés dans le rapport de l'inspection générale des services judiciaires (IGSJ) de mars 2001.

Du coup, la ministre en profite pour annoncer la mise en place d'un service qui va aider les victimes à mieux s'y retrouver dans la jungle des indemnisations judiciaires. Le Sarvi pourrait aider 35.000 personnes par an.

Les sept victimes - Françoise et Bernadette Lemoine, Chantal Gras, Jacqueline Weis, Madeleine Dejust, Martine Renault et Christine Marlot - étaient âgées de 15 à 25 ans. Pupilles de la Ddass, déficientes mentales légères, elles avaient disparu dans la région d'Auxerre entre 1975 et 1979.
_ Emile Louis avait avoué les meurtres en décembre 2000. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 18 ans, en 2004 par les assises de l'Yonne. Le verdict a été confirmé par la cour d'assises d'appel de Paris en novembre.

Grégoire Lecalot, avec agences

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