La cavale mal calculée d’un voleur le conduit devant les assises
Six ans avant Tony Musulin, François Chamorro, un convoyeur de fonds jusque-là sans histoire, avait presque réussi le casse parfait. Avec près d’un million d'euros en poche, il avait choisi la République dominicaine pour sa cavale. En 2013, il est rentré pour se rendre en pensant les faits prescrits, mais il avait tort.
En exclusivité pour France Info, sa sœur Lydia témoigne. "Mon frère était genti l" dit-elle, "mais il a pété les plombs ".
Un braquage avant le soleil et les plages
En mai 2003, la presse avait titré sur "le hold-up au champagne". L’explication se trouve dans le scénario du vol. Le 7 mai, François Chamorro prend son service à Rungis. Ce soir-là, il dit avoir une bonne nouvelle à fêter et il a apporté une bouteille. C’est une diversion, il braque ses deux collègues et prend la fuite avec près d’un million d'euros.
L’ancien transporteur de fonds a vécu ensuite dans un bois pendant deux mois comme un "Rambo" selon son expression. Il est parti ensuite avec de faux papiers en République dominicaine. Persuadé dix ans après en 2013 que les faits étaient prescrits, François Chamorro est revenu en France.
L'ardoise n'est pas effacée
Ce que l'ancien convoyeur ignorait, c’est qu’une condamnation par défaut à dix ans de prison en 2008 avait bouleversé ce calendrier. Cette ignorance des arcanes du droit lui vaut de comparaitre devant la cour d’assises. Reste une question en suspens : où est l’argent ? L’ancien convoyeur dit avoir tout dépensé. Une réponse qui ne convainc pas son ancien employeur, partie civile dans cette affaire.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.