Le chef présumé de l'ETA arrêté à Bordeaux

C'est le coup le plus dur porté à l'ETA depuis plusieurs années. Hier soir, à 23h30, des policiers français et des membres de la garde civile espagnole interviennent dans un appartement du centre-ville de Bordeaux. Ils interpellent quatre personnes, dont Javier Lopez Pena. Dit Thierry. Dit également Zulos. Le chef présumé du mouvement indépendantiste basque.

Un coup de filet qui a été possible, selon le quotidien espagnol Publico, grâce à la compagne de "Thierry". Cette avocate spécialisée dans la défense des membres de l'ETA était suivie par la garde civile espagnole.

Javier Lopez Pena aurait pris la direction de l'appareil politique de l'organisation clandestine en 2006. Il est soupçonné d'avoir été l'un des responsables, la même année, de l'attentat spectaculaire à l'aéroport de Madrid, qui avait causé la mort de deux personnes. Et par lequel l'ETA avait rompu son cessez-le-feu permanent décrété quelques mois auparavant.

Perquisition en cours

Les trois autres personnes interpellées, deux hommes et une femme, sont soupçonnés d'être des membres actifs du mouvement. Leur identité doit encore être confirmée. La police a commencé ce matin les perquisitions dans l'appartement de deux-pièces, où quatre armes de poing ont été retrouvées.
_ Et les quatre suspects ont été ramenés sur les lieux de leur arrestation dans la matinée.

Ces interpellations interviennent alors que l'ETA a perpétré en
l'espace d'une semaine deux puissants attentats à la voiture piégée
au Pays Basque.

Le Premier ministre et la ministre de l'Intérieur Michèle Allio-Marie se sont félicités de cette action. "La France continuera à lutter sans faiblesse contre le terrorisme", assure François Fillon dans un communiqué.

L'ETA, considérée comme une organisation terroriste par
l'Espagne, l'Union européenne et les Etats-Unis, est accusée d'avoir
assassiné plus de 825 personnes depuis la fin des années 1960.