Le drame du Queen Mary II rejugé en appel
Ce devait être le plus grand paquebot du monde. Le Queen Mary II, 345 mètres de long et 72 mètres de haut, devait être mis en service deux mois plus tard.
L’effondrement de la passerelle avait précipité dans le vide 45 personnes, dont des employés d’une entreprise de nettoyage et, selon certains témoignages, des invités des cadres des Chantiers qui étaient en train de visiter le navire.
En première instance, le 15 février 2008, le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire avait condamné Endel, le concepteur de la passerelle, et les Chantiers de l'Atlantique, constructeurs du navire, à payer 177.500 euros d'amende chacun et à verser 9,5 millions d'euros de dommages et intérêts aux 130 parties civiles.
Le tribunal avait retenu le "défaut d'organisation dans la chaîne des contrôles" pour les Chantiers et le fait que la passerelle "n'avait pas été construite dans les règles de l'art" pour Endel.
Pourtant, les deux entreprises se rejettent mutuellement la responsabilité de l’accident.
Huit salariés (quatre de chaque entreprise) poursuivis pour "homicides et blessures involontaires" ont été relaxés par le tribunal, alors que le procureur avait requis trois ans de prison avec sursis.
Par conséquence le parquet et les familles des victimes avaient aussi interjeté l’appel.
Le procès devrait durer deux semaines. Les parties civiles s’attendent à un jugement avant l'été.
Nicola Accardo , avec agences
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