Le Havre : l'auteur d'une prise d'otages dans une banque a été mis en examen et écroué
Le mis en cause est "connu de la justice pour avoir été condamné à quatre reprises entre 2006 et 2016, notamment pour vol, menaces, violences, port d'arme et séquestration".
L'homme qui a retenu six personnes en otage jeudi dans une agence bancaire au Havre a été mis en examen "pour tentative d'extorsion avec arme" et "séquestration". Il a été placé en détention samedi 8 août, a annoncé le procureur de la République François Gosselin. Agé de 34 ans et connu pour des antécédents judiciaires et psychiatriques, l'homme s'était rendu jeudi en fin de soirée, après de patientes négociations avec les hommes du Raid, arrivés sur place peu après 19h.
Le preneur d'otages était muni d'une arme de poing "qui s'avère être un pistolet d'alarme", a indiqué le procureur. "Le dispositif artisanal qu'il a présenté comme étant une bombe était constitué de deux bouteilles d'alcool à brûler assemblées avec des pétards de feux d'artifice", a-t-il ajouté. "Originaire du Havre et y demeurant, il fournit des explications confuses quant à ses motivations, invoquant des difficultés familiales ou le sort des enfants palestiniens".
Déjà auteur d'une prise d'otage en 2013
"Aucune des six personnes retenues en otage n'a fait l'objet de violences physiques", a souligné le procureur, précisant qu'elles avaient été prises en charge par une association d'aide aux victimes. D'après François Gosselin, le mis en cause est "connu de la justice pour avoir été condamné à quatre reprises entre 2006 et 2016, notamment pour vol, menaces, violences, port d'arme et séquestration".
Il a été libéré "au terme de sa dernière incarcération en mai 2018" et "son état de santé a été estimé compatible avec la poursuite de la procédure", a ajouté François Gosselin. En 2013, le même homme, porteur d'une arme de poing et d'une grenade lacrymogène, avait pris en otage pendant plus de deux heures quatre personnes dans une banque CIC de Paris avant de se rendre à la police. Il réclamait alors un logement social pour lui et son fils.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.