Le système de freinage Volvo mis en cause devant le tribunal
Première à porter le fer, la conductrice Catherine Kohtz a maintenu sa thèse à la barre. Celle d'une défaillance du système de freinage, contestée par Volvo. "J'ai freiné de plus en plus fort mais la voiture est partie comme une masse inerte" s'est défendue, l’enseignante, âgé de 57 ans.
Elle s’est dite responsable, puisqu’il s’agissait de son véhicule, mais pas coupable, ayant tout fait pour éviter le drame.
Le 17 juin 1999 à Wasselonne, dans le Bas-Rhin, une Volvo 850 TDI avait mortellement fauché sur le chemin de l'école deux enfants de onze ans.
Citée par la défense, Maria Paladino, 36 ans, était la passagère de Mme Kohtz le matin du drame. "Dans la descente, elle m'a dit: « j'ai plus de freins »", s'est souvenu la jeune femme.
Le constructeur automobile a soutenu pour sa part que le système de freinage fonctionnait parfaitement. "Après huit ans d'expertises, nous sommes convaincus que l'accident n'a pas été causé par une défaillance technique", a ainsi indiqué avant le début du procès le directeur général de Volvo Automobiles France, Wim Maes.
Le constructeur et le concessionnaire, qui comparaissent en tant que personnes morales, encourent une amende de 225.000 euros. La conductrice risque une peine maximum de trois ans ferme et 45.000 euros d'amende.
Le procès doit durer jusqu'à vendredi. Le jugement devrait être mis en délibéré.
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