Les Continental saccagent la sous-préfecture de Compiègne
“C'est le pire scénario, nous sommes catastrophés”. Pierre Rubeck, le délégué syndical central CFTC et secrétaire du CCE, ne mâche pas ses mots. Les cinq syndicats de l'usine avaient introduit un référé, pour faire interdire la fermeture de l'usine de Clairoix - au motif que le groupe n'a pas respecté les règles d'information au comité d'entreprise. Ils ont été déboutés.
Le tribunal de grande instance de Sarreguemines a donc estimé qu'il n'y avait pas lieu de prendre une décision en urgence.
La direction va même plus loin. Selon un porte-parole, “le tribunal a reconnu que Continental avait bien rempli ses obligations légales dans le cadre de la procédure d'information et de consultation des partenaires sociaux”.
Une décision qui n'a pas été du goût des salariés, qui s'en sont très violemment pris à la sous-préfecture de Compiègne, où ils attendaient la décision de justice. Les locaux ont été saccagés. “Il n'y a plus de sous-préfecture, ça s'est fait en dix minutes”, explique Xavier Mathieu, le délégué CGT.
Dans la soirée, le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, Luc Chatel, a annoncé que le gouvernement proposait sa "médiation" aux représentants de la direction et du personnel.
Les négociations continueront lors d'un comité central d'entreprise à Nice ce mercredi. Et jeudi, les salariés se rendront à Hanovre, en Allemagne, où est prévue une assemblée générale des actionnaires.
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