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MAM prépare sa réforme de la libération conditionnelle

Dans une tribune publiée dans le Monde daté de mardi, la garde des Sceaux énonce les pistes de la réforme de la procédure de libération conditionnelle. Une remise à plat déclenchée après le meurtre d’une joggeuse à Marcq-en-Baroeul par un récidiviste.
Article rédigé par franceinfo
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La garde des Sceaux se défend de légiférer sous l’influence de l’actualité. "La loi ne saurait être modifiée à chaque événement", "pour autant, un seul cas peut mettre en lumière les failles d'un système pourtant bien rodé, efficace, encadré par de nombreux garde-fous", estime la garde des Sceaux. Ce cas, c’est l’assassinat d’une jeune-femme de 29 ans alors qu’elle faisait son jogging. Le suspect : un homme de 39 ans en libération conditionnelle.

Principal axe de réflexion de la ministre : faire participer la société civile à la décision de libération. "En cour d'assises, des jurés participent à la formation de jugement", souligne la ministre, qui demande: "Ne serait-il pas logique que les décisions de remise en liberté conditionnelle de condamnés aux assises fassent aussi une place à la société civile ?", s’interroge Michèle Alliot-Marie.

Les autres pistes envisagées par la garde des Sceaux sont de permettre aux magistrats décidant des libérations de disposer des données personnelles des condamnés, de mieux former les experts psychiatres donnant leur avis sur la dangerosité et de renforcer les procédures d'évaluation avant les libérations. Il pourrait donc y avoir une quatrième loi en trois ans sur la récidive criminelle, après celles que Nicolas Sarkozy a fait voter, depuis son élection à l'Elysée en 2007, à la suite d'autres faits divers similaires.

Caroline Caldier, avec agences

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