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Marc, 5 ans, mort dans l'indifférence : neuf personnes aux assises

Le petit Marc, 5 ans, est mort en janvier 2006, victime de coups et de sévices répétés. Son calvaire aura duré un mois et demi. La cour d'assises de Douai juge à partir d'aujourd'hui son beau-père, principal accusé, sa mère... mais aussi sept autres personnes, dont deux médecins, poursuivis pour non-assistance à personne en danger.
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Tous s'étaient persuadés qu'il s'auto-mutilait. C'était la version de sa mère et du beau-père - et personne n'avait de raison de la mettre en doute. Personne, pas même les deux médecins qui avaient examiné le petit Marc, 5 ans. Tous deux avaient bien noté les hématomes, nombreux, mais ne s'en étaient pas plus inquiétés. L'un avait seulement suggéré à la mère de prendre contact avec un pédopsychiatre.

Mais Marc est mort, le 25 janvier 2006. Victime des mauvais traitements de son beau-père. Coups, sévices répétés - plaies jusqu'aux testicules, côtes fracturées, brûlures de cigarettes, douches froides...
_ Le calvaire aura duré un mois et demi. Sans que personne ne donne l'alerte.

Principal accusé, le beau-père donc. Devant la cour d'assises du Nord, qui se réunit aujourd'hui à Douai, il est jugé pour actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
_ La mère, elle, est jugée pour complicité. Tous deux risquent tout de même la perpétuité.

Sept autres personnes seront également jugées : les deux médecins, tout d'abord, pour non-assistance à personnes en danger - un délit passible de cinq ans de prison.

Les autres prévenus sont le grand-père et la grand-mère, le frère et la belle-sœur de l'accusé, la mère de la belle-sœur, ainsi qu'une amie de la mère de l'enfant. Tous sont jugés pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime.

Les débats doivent durer deux semaines. Le verdict est attendu le 7 novembre.

Guillaume Gaven, avec agences

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