Marche blanche pour Lilian Dejean à Grenoble : "Il faut qu'il y ait quelque chose derrière", exhorte un de ses amis d'enfance

Cet employé de la ville a été tué par balle il y a une semaine par un homme toujours en cavale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une photo de Lilian Dejean, agent municipal tué à Grenoble. (JULIEN BALIDAS / RADIO FRANCE)

Une marche blanche doit s'élancer dimanche 15 septembre en milieu de journée à Grenoble en hommage à Lilian Dejean, un employé de la ville tué par balle il y a une semaine par un homme toujours en cavale.

"C'est encore une marche blanche, mais il faut qu'il y ait quelque chose derrière ça", exhorte ce dimanche sur franceinfo Stéphane Echinard, ami d’enfance de Lilian Dejean et coorganisateur de la marche. "Ce n'est pas possible qu'on reprenne tous notre train-train, notre vie normale. Il faut qu'on soit aux côtés de sa famille", dit-il.

Organisée par la famille du défunt, unanimement dépeint comme apprécié et très engagé pour la communauté, la marche partira aux alentours de midi du boulevard Jean Pain, où s'est déroulé le drame, pour rejoindre le quartier où il avait grandi, le Village Olympique, dans le sud de Grenoble, en faisant un crochet par les locaux de la propreté urbaine où il exerçait ses fonctions. Le maire Eric Piolle et d'autres élus devraient y participer, selon la municipalité. 

"Grenoble est une ville qui a toujours été violente"

Sur franceinfo, Stéphane Echinard appelle aussi "ceux qui nous gouvernent (…) à se mettre ensemble, arrêter de faire de la politique", sans pointer particulièrement la mairie écologiste actuelle, jugeant que "Grenoble est une ville qui a toujours été violente".

Il dénonce "le problème de l'usage des armes" et le fait de "banaliser la violence". Stéphane Echinard dit osciller "entre résignation, colère, indignation", face à la mort de son ami et aux nombreuses fusillades qui touchent Grenoble.

Il espère qu'il n'y ait "pas que [eux], la propreté urbaine et ses amis d'enfance" à la marche. "Ce drame-là a touché Grenoble et au-delà. Il faut que tout le monde se sente concerné par ce qu'il s'est passé, en ait conscience" et appelle à "venir marcher, même si on ne le connaissait pas. Ça aurait pu être votre frère, votre ami". Lilian "était vraiment quelqu'un qui pensait constamment aux autres et aujourd'hui ça nous oblige", insiste-t-il.

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