Mariage de raison pour la DST et les RG
Pas facile de cohabiter, quand chacun a sa culture, sa façon de travailler … Policiers de la DST et des RG vont devoir pourtant apprendre à vivre ensemble. D’un côté, les 2.000 policiers de la Direction de la surveillance du territoire, chargés du contre-espionnage ; de l’autre, les 4.000 policiers des Renseignements généraux.
A terme, tous – ou presque – seront réunis dans un service unique, la Direction du renseignement intérieur (DRI). Nicolas Sarkozy en rêvait déjà, quand il était ministre de l’Intérieur. Son successeur, un peu moins. Michèle Alliot-Marie était même franchement contre. Mais la volonté présidentielle a été la plus forte…
La ministre de l’Intérieur visitait aujourd’hui le siège flambant neuf de la future DRI, à Levallois-Perret, près de Paris. L’occasion d’annoncer officiellement que le rapprochement des services serait effectif courant 2008 : «C’est ainsi que nous pourrons consolider la qualité de la lutte antiterroriste en France, qui est reconnue dans le monde entier.» C’est là la priorité, mais la DRI s’occupera de tout « ce qui relève de l’intérêt de la nation » ; cela concerne aussi l’intelligence économique et la surveillance des grands mouvements de contestation.
Rapprochement, plutôt que fusion d’ailleurs : la ministre choisit ses mots. Car tous les policiers qui constitueront la future DRI garderont leur structure d’origine. Une subtilité administrative de dernière minute, pour ne pas inquiéter la base… En revanche, il est bien clair que tous les effectifs de la DST rejoignent la DRI, ainsi que 80% de ceux des RG. Les 20% manquants sont reversés à la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP), chargés du renseignement de proximité.
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