Meurtre de Justine Vayrac : une requête en nullité de la procédure a été déposée par l'avocat du suspect
Une requête en nullité de la procédure a été déposée par l'avocat de Lucas L., mis en examen pour le viol et le meurtre de Justine Vayrac en octobre dernier en Corrèze, afin de contester la validité d'une partie essentielle de l'enquête, a appris mercredi 19 avril France Bleu Limousin auprès de l'avocat du suspect Me Michel Labrousse, confirmant une information du journal La Montagne.
Cette requête en nullité a été déposée ce mercredi devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Limoges. L'avocat du jeune homme de 21 ans, placé en détention provisoire depuis la fin octobre, estime que la procédure pénale n'a pas été respectée dans les premières heures de l'enquête, lors de la garde à vue et de la saisine d'une des juges d'instruction.
Selon l'avocat Michel Labrousse, lors de la garde à vue du suspect, du 25 octobre au 27 octobre, les droits de la défense n'ont pas été respectés. L'avocat pointe notamment l'absence d'assistance systématique du suspect lors des phases d'interrogatoire, notamment en fin de garde à vue pendant laquelle Lucas L. a avoué le meurtre de la jeune femme et l'emplacement du lieu où se trouvait son corps. Si les juges de la chambre de l'instruction donnent suite à cette requête en nullité, les éléments de procédure découlant de la garde à vue seront annulés.
Le suspect en détention provisoire depuis le 27 octobre
La jeune femme de 20 ans avait disparu dimanche 23 octobre, après avoir été vue pour une dernière fois vers 4h du matin près d'une discothèque de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, où elle avait passé la soirée. Deux jours après sa disparition, un ouvrier agricole de 21 ans avait été interpellé et placé en garde à vue, avant d'être mis en examen et placé en détention provisoire.
Lors de sa garde à vue, l'homme avait avoué avoir tué la jeune femme après un rapport sexuel consenti. L’autopsie avait révélé qu’elle avait été tuée par étranglement. Le 27 octobre, peu de temps après la découverte du corps de la jeune femme dans une zone boisée de Corrèze, le suspect avait été mis en examen pour "viol", "séquestration" et "meurtre précédé d'un autre crime", et placé en détention provisoire.
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