Meurtre de Lola en 2022 : le parquet de Paris requiert un procès aux assises pour Dahbia B.

Les infractions retenues par le parquet contre la femme de 26 ans sont "meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbaries", ainsi que "viol sur mineur avec torture ou acte de barbarie".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une marche blanche en hommage à la jeune Lola avait été organisée à Paris, le 16 novembre 2022. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Le parquet de Paris a requis un procès aux assises contre Dahbia B., 26 ans, suspectée du meurtre de la jeune Lola, fin 2022 à Paris, a affirmé le ministère public à l'AFP, lundi 16 septembre, confirmant une information de RMC.

Les infractions retenues par le parquet sont meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de "viol, torture ou actes de barbaries", ainsi que "viol sur mineur avec torture ou acte de barbarie". Ces deux crimes, s'ils étaient finalement retenus par le juge d'instruction qui décidera du renvoi en procès, font encourir à Dahbia B. la perpétuité.

Le 14 octobre 2022, Lola, 12 ans au moment des faits, avait été retrouvée sans vie dans une caisse en plastique, dans la cour intérieure de l'immeuble de la capitale dans lequel elle habitait. En cherchant sa fille, son père, gardien de la résidence, avait vu sur les images de vidéosurveillance Lola entrer dans le hall vers 15h15 avec une femme qu'il ne connaissait pas. Cette dernière était ressortie de l'immeuble vers 17 heures, tirant de lourds bagages, dont une malle en plastique.

Dahbia B. interpellée le lendemain des faits

Le lendemain des faits, la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne avait interpellé à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) Dahbia B., une jeune Algérienne née en 1998, entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d'étudiant. Elle était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis deux mois. Le fait qu'elle soit toujours présente en France avait suscité de virulentes critiques à droite et à l'extrême droite. Le gouvernement avait en retour fustigé "l'indécence" de cette "récupération politique".

Lors de sa garde à vue, Dahbia B. avait raconté avoir "imposé [à Lola] de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d'autres violences ayant entraîné la mort. Elle aurait dissimulé le corps dans la caisse", avait relaté à l'époque dans un communiqué la procureure de Paris Laure Beccuau. A l'issue de sa garde à vue, elle avait été mise en examen et placée en détention provisoire. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.