Mort de Clément Méric : reconstitution ce mardi à Paris
Mieux cerner le déroulement de la bagarre. Voilà l'objectif de la reconstitution organisée ce mardi sur les lieux de la rixe du 5 juin 2013, qui avait causé la mort de Clément Méric, un jeune militant de 18 ans. Ce jour-là, deux bandes rivales s'affrontent dans le centre de Paris, dans un quartier commerçant situé entre les grands magasins et la gare Saint-Lazare. D'un côté des skinheads, de l'autre des antifascistes. Clément Méric fait partie du second camp.
Clément Méric, devenu symbole de la lutte anti-fasciste
A l'époque, sa mort avait causé un vif émoi. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait promis de "tailler en pièces" les groupuscules d'extrême droite et Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, avait évoqué un "assassinat". Depuis, Clément Méric est devenu un symbole de la lutte anti-fasciste.
L'auteur suspecté du coup fatal présent à la reconsitution
Quatre protagonistes ont été poursuivis par la justice après cette bagarre, décrite comme violente et très brève. Parmi eux, Esteban Morillo et Samuel Dufour, deux skinheads, mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Après un an de détention provisoire, ils ont été remis en liberté. Esteban Morillo était présent à la reconstitution ce mardi aux côtés des enquêteurs. C'est lui qui est suspecté d'avoir donné le coup de poing fatal à Clément Méric.
Mieux comprendre le déroulement de la bagarre
La Brigade criminelle a permis de retracer les grandes lignes du scénario. Dans l'après-midi du 5 juin 2013, les deux bandes se croisent une première fois par hasard, lors d'une vente privée de vêtements. Ni Clément Méric ni Esteban Morillo ne sont alors présents sur les lieux. Les invectives pleuvent. Les skinheads appellent du renfort, dont Esteban Morillo. Les antifascistes sont priés de partir du magasin par un vigile. Mais ils décident de rester dans la rue, rejoints très vite par Clément Méric. Lorsque les skinheads sortent du magasin, la confrontation est inévitable mais chaque camp accuse l'autre d'avoir provoqué la bagarre.
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