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Mort de Jeremie Cohen : sa famille appelle à "rester prudent" face aux affirmations d'un mobile antisémite

A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, ce drame est devenu un fait politique, abondamment commenté par les candidats.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un tramway arrive place de la Libération, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), à quelques mètres de l'endroit où Jeremie Cohen a été percuté le 16 février 2022. (MOULU PHILIPPE / HEMIS.FR / AFP)

Elle a tenu une conférence de presse. La famille de Jeremie Cohen, jeune homme de confession juive mortellement percuté mi-février par un tramway après avoir été violenté, a appelé jeudi 7 avril à "rester prudent" face aux affirmations d'un mobile antisémite, non établi par l'enquête en cours. "Concernant le caractère antisémite de cette agression, le positionnement de notre famille est clair : nous ne savons pas à l'heure actuelle si celui-ci est avéré", a déclaré sa mère Evelyne Cohen, selon un extrait de sa conférence de presse diffusé notamment par BFMTV.

"Nous souhaitons que justice soit rendue", a-t-elle poursuivi, ajoutant faire "entièrement confiance" aux enquêteurs.

Pas de "motifs discriminatoires" établis à ce stade

Le mercredi 16 février, vers 20 heures, Jeremie Cohen, 31 ans et porteur d'un handicap léger, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis), juste après avoir été frappé par des jeunes. En arrêt cardio-respiratoire et victime d'un traumatisme crânien, il est décédé à l'hôpital peu après minuit.

A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, ce drame est devenu un fait politique, abondamment commenté par les candidats. Jeremie Cohen "est-il mort parce que juif ?", s'est interrogé le premier, lundi sur Twitter, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour (Reconquête !). Sa rivale Marine Le Pen (RN) a évoqué un "acte criminel" qui "pourrait être un meurtre antisémite".

Face à cette avalanche de réactions politiques, le procureur de Bobigny Eric Mathais a pris la parole mardi et déclaré que l'enquête ne permettait pas, à ce stade, d'établir de "motifs discriminatoires" dans la mort du jeune homme.

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